Des sources à la Cour royale saoudienne ont rapporté au site Ayn alCharq alAwsat que « d’éminentes personnalités qui ont été arrêtées lors de la récente purge de Mohammad Ben Salman, ont subi des coups et ont été torturées. Les sources indiquent que le nombre de détenus est beaucoup plus élevé que celui reconnu par les autorités saoudiennes. Parmi eux, figurent le prince Bandar ben Sultan et la fille du prince Walid ben Talal, a rapporté la chaine satellitaire libanaise alMayadeen.
La plupart des princes et des personnalités qui ont été récemment arrêtés en Arabie Saoudite ont été transportés à l’hôpital après avoir été battus et torturés pendant leur arrestation et leur interrogatoire, a révélé le site en question
Des sources au sein de la Cour royale ont déclaré au site que le nombre de détenus est bien supérieur à celui reconnu par les autorités saoudiennes, soit plus de 500 personnes sont en détention.
Toujours selon le site, un certain nombre de personnalités souffrent de blessures sur leur corps suite à la pratique des méthodes de torture classiques. Il n’y a pas de blessures sur leurs visages, donc aucune trace de torture ne sera visible quand ils apparaîtront dans les lieux publics.
Certains détenus ont été torturés pour révéler les détails de leurs comptes bancaires. Le site a souligné qu’il ne peut pas fournir plus de détails sur les opérations et les types de torture qui ont été pratiqués afin de préserver la confidentialité de ses sources.
Selon ces sources, sept princes ont été libérés mercredi soir du Ritz-Carlton à Riyad. Les plus éminentes personnalités ont été transférées au palais du Roi.
Par ailleurs, les sources ont confirmé que le cousin du prince héritier, le prince Mohammad ben Nayef, est toujours en résidence surveillée, ses avoirs ont été gelés. Mais aussi, les fils du prince Sultan ben Abdul Aziz ont été arrêtés, y compris le prince Bandar ben Sultan, ancien ambassadeur saoudien à Washington et proche collaborateur de l’ancien président des États-Unis Georges Bush.
Selon le site internet, il n’y a pas d’informations sur son sort, mais les autorités saoudiennes ont déclaré qu’il est impliqué dans une affaire de corruption, celle d’al-Yamamah, dans laquelle la Grande-Bretagne a vendu des armes à l’Arabie saoudite dans les années 80.
Parmi les détenus, figure la fille du prince Walid ben Talal, Rime, la seule femme arrêtée dans cette dernière série d’arrestations.
Pour empêcher les autres de s’enfuir, les autorités ont gelé leurs comptes bancaires, selon des sources à Riyad le nombre des comptes fermés et de ceux à qui ont refusé de voyage est supérieur au nombre de personnes arrêtées.
Selon une personne bien informée, l’évolution des développements à Riyad jusqu’à présent démontre que le royaume a adopté la politique du chaos.. que ce soit en Irak, en Syrie ou au Yémen, et maintenant Riyad applique cette politique à l’intérieur de l’Arabie.. Personne, pas même en prince Salman ne peut prédire ce qui risque de se passer actuellement ».
Et de conclure : »La continuité et la stabilité du Royaume dépendent de trois piliers: l’unité de la famille Al-Saoud, le caractère islamique de l’Etat, la prospérité de l’économie grâce aux investissements nationaux, en frappant ces trois piliers en même temps, l’Arabie risque de se noyer dans des sables mouvants ».
Source: Médias