L’Inde a annoncé jeudi l’expulsion prochaine d’un membre de l’ambassade du Pakistan à New Delhi pour « espionnage », a indiqué un responsable du ministère des Affaires étrangères indien.
Le ministre indien des Affaires étrangères « a convoqué l’ambassadeur du Pakistan pour lui annoncer qu’un membre de l’équipe de la Haute Commission (ambassade) a été déclaré persona non grata pour activités d’espionnage », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Vikas Swarup sur Twitter.
L’employé s’est vu signifier une injonction de quitter le pays sous 48h, selon une source diplomatique pakistanaise.
Cet incident survient dans une période de tensions accrues entre les deux puissances nucléaires d’Asie du Sud autour de la région contestée du Cachemire.
Mohd Akhtar, employé du service des visas de l’ambassade pakistanaise, « travaillait pour l’ISI (agence de renseignements militaire pakistanaise, ndlr) selon des informations crédibles de ces six derniers mois », a déclaré à la presse Ravindra Yadav, un responsable de la police.
Les forces de l’ordre ont interpellé le suspect mercredi en possession notamment de documents sur les déploiements de troupes indiennes à la frontière, a-t-il affirmé.
L’ambassade du Pakistan « ne trempe jamais dans des activités incompatibles avec son statut diplomatique », a déclaré la source diplomatique pakistanaise à l’AFP New Delhi.
Le représentant pakistanais a exprimé sa « forte protestation » au ministère des Affaires étrangères indien contre la détention de son employé, qui viole selon lui les conventions de protection des diplomates, a précisé cette source.
Les relations entre l’Inde et le Pakistan se sont fortement tendues depuis l’attaque d’une base militaire indienne au Cachemire qui a coûté la vie à 19 soldats indiens. L’Inde a accusé un groupe takfiriste basé au Pakistan d’être responsable de l’attaque.
Elle a répliqué en menant, selon elle, des « frappes chirurgicales » contre des bases de départ d’infiltrés en zones sous contrôle pakistanais du Cachemire. Une version que dément Islamabad.
Source: AFP