Unies face à l’intention de Trump de transferrer l’ambassade US à alQods et de la nommer capitale de l’entité sioniste, les forces politiques et les diverses factions palestiniennes ont estimé que « le transfert de l’ambassade américaine à alQods et l’annonce d’alQods comme capitale de l’occupation israélienne viole toutes les lignes rouges » soulignant que « les Mercredi, Jeudi et Vendredi seront les jours de la colère du peuple palestinien », a rapporté la chaine satellitaire libanaise alMayadeen.
Elles ont appelé dans un communiqué le peuple palestinien, à l’interieur comme à l’exterieur de la Palestine occupée, à rejeter la décision de transfert de l’ambassade US à alQods et à s’opposer à l’annonce d’alQods comme étant la capitale de l’occupation israélienne ». Le texte assure que » le peuple palestinien et la Oumma se réservent le droit de recourir à tous les moyens légaux, diplomatiques et instutionnelles internationales, comme le recours à la CIJ ou autres ».
Par ailleurs ,le mouvement de la résistance islamique Hamas a annoncé que « le Vendredi sera le jour de la colère populaire face à l’occupation », sachant que « le mouvement Fatah a annoncé que le Jeudi sera un jour de grève totale dans la ville de Khalil en Cisjordanie ».
Parallélement, les médias israéliens ont rapporté que l’armée israélienne a arrêté le secrétaire général de Fatah à alQods ce mercredi, et le Mardi soir, l’armée a arrêté 8 palestiniens en Cisjordanie.
Hamas : « la boule de feu enflammera toute la région »
Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zahri, a affirmé que « l’occupation israélienne n’a pas de terre pour avoir une capitale ». Pour sa part, un membre du bureau politique de Hamas, Salah Bardawil a souligné que « cette boule de feu enflammera toute la région » et que » la Palestine , avec ses montagnes, ses fleuves, sa mer, ses lieux appartiennent au peuple palestinien ».
Dans un message à l’adresse des dirigeants des pays arabo-musulmans, l’Organisation de coopération islamique, OCI, du secrétaire général de la Ligue arabe et d’autres organisations internationales, Ismaël Haniyeh a annoncé que la nation palestinienne ne permettra jamais la mise en application de cette machination et qu’il disposait de toutes les options pour défendre la patrie et les valeurs sacro-saintes.
« Tout au long de l’histoire, le gouvernement américain a prouvé qu’il avait toujours pris la partie d' »Israël » et qu’il soutenait explicitement les crimes commis par ce régime à l’encontre de la nation palestinienne », a-t-il dénoncé.
Il a averti que « le transfert de l’ambassade américaine à alQods était une décision dangereuse et qu’elle trahit les actions du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu notamment la judaïsation d’alQods ».
Enfin, il a déclaré que « la décision de Trump marquera le début du temps des changements terribles dans la région ».
Le Front populaire: « Nous demandons de tourner la page d’Oslo »
Pour sa part, le Front populaire pour la libération de la Palestine a appelé dans un communiqué, « de tourner la page d’Oslo et de retirer la reconnaissance d’Israël et de celle de l’invitation du Conseil de sécurité de reconnaître l’adhésion de la Palestine à l’Organisation des Nations Unies avec pour capitale alQods-Est occupée.
Le Front populaire a souligné qu’il faut que « l’administration de Trump ressente que ses intérêts vitaux sont menacés dans la région ».
Le texte a ajouté que « les dirigeants des pays arabes et islamiques sont invités à convertir leurs positions dans des politiques pragmatiques, et d’activer les outils de pression , tant sur les plans politique, financier et économique, afin de défendre la ville des lieux saints islamiques et chrétiens et la capitale de l’Etat de Palestine « .
Le Jihad Islamique: « Qods ne sera jamais Jérusalem »
Un haut responsable du mouvement du Jihad islamique de la Palestine, Ahmed al-Mudallal, a affirmé que « la décision de Trump prouve les actions hostiles des États-Unis et la guerre qu’il a déclenchée à l’encontre de la nation palestinienne et l’Oumma arabo-musulmane ».
M. al-Mudallal a appelé les Palestiniens à descendre massivement dans les rues et scander haut et fort « Qods ne sera jamais Jérusalem et cette ville sainte restera pour toujours la première qibla des musulmans ».
M. al-Mudallal a exhorté Mahmoud Abbas à mettre fin aux négociations avec Israël. « Les États-Unis ne sont pas en mesure de rétablir la paix dans le monde, car ce pays est à l’origine de l’instabilité dans la région », a-t-il martelé.
L’ambassadeur palestinien en Grande-Bretagne: Trump a déclaré la guerre au Moyen-Orient
Le haut-diplomate palestinien en Grande-Bretagne, Manuel Hassassin, a déclaré que « la reconnaissance par Trump d’alQods comme capitale d’Israël équivaut à une déclaration de guerre ».
S’exprimant dans une interview accordée à la BBC, M.Hassassin a indiqué que si le président Trump » décide d’annoncer alQods comme étant la capitale d’Israël, il a donné le baiser de la mort à la solution des deux Etats .. Il a déclaré que la guerre au Moyen-Orient , il a déclaré la guerre à 1,5 milliard de musulmans et à des centaines de millions de chrétiens qui n’accepteront pas que les lieux saints soient sous le contrôle total d’Israël ».
La jeunesse palestinienne menace de renverser la table
Pour sa part, le Mouvement des Ahrar a déclaré que « l’appel du président palestinien Mahmoud Abbas à un mouvement de protestation populaire ne suffit pas, il faut oublier Oslo, retirer la reconnaissance de l’occupation et annoncer la lutte armée ».
Dans un communiqué, les Ahrar ont estimé que « Trump n’aurait pas agi ainsi sans les positions honteuses des dirigeants arabes, surtout ceux qu’il a contacté ».
Pour sa part, le mouvement des Jeunes de Fatah a déclaré que « toutes les options sont ouvertes pour défendre alQods » et que » le mouvement n’hésitera pas à renverser la table et à changer toutes les équations pour défendre alQods, symbole de la fierté et de la dignité des Arabes et des musulmans ».
Pour sa part, le député Ahmad Taybi, chef du Comité alQods a qualifié la décision de Trump de « sabotage politique ».
M.Taybi a souligné que « l’administration américaine prouve encore une fois qu’elle fait partie du problème plutôt que de la solution et que ces décisions téméraires risquent de saboter le processus de paix déjà bloqué au point mort ».
Source: AlManar + Agences