Le ministère russe de la Défense a réagi le 10 décembre dans un communiqué aux insinuations du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, prétendant que la Russie s’était approprié la victoire sur la milice wahhabite terroriste Daech (Etat islamique).
Selon le site de la télévision russe RT, le ministère a rétorqué non sans surprise : «Il est étrange d’entendre le ministre français des Affaires étrangères parler d’une attribution de la victoire sur Daesh par la Russie. Le fait que Daesh soit désormais vaincu en Syrie est dû aux dirigeants syriens et aux forces gouvernementales.»
« En trois ans d’existence, la coalition internationale [menée par Washington] n’est parvenue que récemment à un premier résultat […] avec la destruction de Raqqa et de ses habitants», a-t-il répliqué dans un communiqué, après avoir assuré : « avec le soutien de l’aviation russe, l’armée syrienne a libéré des centaines de localités occupées par des terroristes de l’Etat islamique et a repris le contrôle légitime de presque tout le territoire du pays ».
Le ministère russe accuse le Drian de vouloir mettre en avant la coalition.
Cette dernière est intervenue en Irak dès que Daech s’est emparée de grandes surfaces en Irak et Syrie depuis 2014.
Jusqu’à l’entrée en action de la Russie en Octobre 2015, les frappes qu’elle menait était sans efficacité. Les responsables américaines prévoyaient des dizaines d’années pour éradiquer la milice wahhabite terroriste.
Le 8 décembre, le ministre français a accusé la Russie de s’être approprié la victoire sur le groupe terroriste en Syrie.
«Je trouve parfois un peu étonnant que la Russie s’approprie la victoire contre Daesh, même si un peu tardivement les forces russes, en appui des forces du régime de Bachar al-Assad, ont pu libérer Deir ez-Zor», avait commenté le ministre des Affaires étrangères, rapporte RT.
Il avait estimé que la chute du califat autoproclamé avait été possible «grâce à l’action de la coalition, grâce aussi, sur la fin, à celle du régime de Damas, soutenu par la Russie, mais uniquement à la fin». Sachant que l’unique région où la coalition avait opéré a été celle de Raqqa, avec la collaboration des milices kurdes et de quelques tribus syriennes et une partie de Deir Ezzor.
En plus de l’armée syrienne et de l’aviation russe, le président syrien bachar al-Assad a estimé que l’éradication des groupes terroristes en Syrie a aussi été possible grâce à la participation du Hezbollah et de consultants iraniens, qu’il a remerciés plusieurs fois.