Entre 500 et 700 personnes ont répondu présent ce dimanche à l’appel des organisateurs de tenir un rassemblement à Paris en soutien au peuple palestinien et contre la décision de Donald Trump de reconnaitre Jérusalem AlQuds comme capitale de l’entité sioniste.
Initialement prévu devant l’ambassade des États-Unis à Paris, le rassemblement regroupant plusieurs centaines de sympathisants au peuple palestinien s’est tenu ce dimanche place du Châtelet. C’est au dernier moment que les organisateurs et la foule qu’ils ont réuni ont appris que l’autorisation de manifester devant la représentation diplomatique américaine avait été révisée.
«Al-Quds [Jérusalem, ndlr] est à nous», «Démantèlement de toutes les colonies», «Israël criminel», «Jérusalem est arabe», «Palestine vaincra» scandent les organisateurs et la foule brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes leur fait écho.
«Ce rassemblement se tient contre la décision de Donald Trump, décision contraire au droit international que le Président américain est en train de violer. Trump viole la charte des Nations unies, toutes les décisions du Conseil de sécurité, toutes les décisions de l’Assemblée générale de l’Onu et la décision qui sort de la Cour internationale de justice qui dit que Jérusalem est un territoire palestinien occupé», a déclaré à Sputnik un des organisateurs du rassemblement ayant requis l’anonymat, soulignant que le dirigeant américain tournait le dos au monde entier en déclarant sa décision de reconnaître Jérusalem AlQuds comme capitale de l’entité sioniste.
Et de pointer que cette situation était dangereuse pour la sécurité et la paix internationales et qu’elle ne touchait pas que les Palestiniens, mais tous les arabes, tous les chrétiens et tous les musulmans du monde.
«Tous ces gens sortent dans la rue pour dire « Non, on n’accepte pas d’être des esclaves et ce n’est pas Donald Trump qui décide de l’avenir de Jérusalem »», a-t-il ajouté.
Commentant la décision de la préfecture de changer le lieu de la tenue du rassemblement, l’interlocuteur de l’agence a pointé qu’Emmanuel Macron était lui-même en désaccord avec Donald Trump sur Jérusalem et que la préfecture devait respecter la décision du Président et autoriser les manifestants à protester pacifiquement devant l’ambassade américaine.
Le Président Donald Trump a annoncé le 6 décembre que les États-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d’Israël et que l’ambassade américaine y serait transférée de Tel Aviv. L’initiative a provoqué la colère dans de nombreux pays — en Indonésie, dans le monde arabe, ainsi que des émeutes dans les territoires palestiniens. Des heurts entre manifestants et forces d’occupation ont fait des martyrs et plusieurs dizaines de blessés en Cisjordanie et à la frontière entre l’entité sioniste et la bande de Gaza.
La communauté internationale n’a jamais reconnu Jérusalem comme capitale d' »Israël ».
Source: Avec Sputnik