L’économie saoudienne va connaître une contraction de 0,5% de son PIB en 2017, a affirmé mardi le ministère des Finances, une contre-performance inédite depuis 2009 qui confirme les sérieuses difficultés économiques du royaume, très dépendant de ses revenus pétroliers.
Les autorités saoudiennes, engagées dans un effort de diversification de l’économie, ont également présenté mardi un budget 2018 en déficit, pour la cinquième année consécutive, à hauteur de 52 milliards de dollars, pour la cinquième année consécutive, en raison des prix bas du pétrole.. S’agissant de 2017, le déficit budgétaire sera supérieur aux prévisions, ont-elles par ailleurs prévenu.
Riyad prévoit des revenus de 783 milliards de riyals (208,8 milliards de dollars) et des dépenses de 978 milliards de riyals (260,8 milliards de dollars), les plus élevées de l’histoire du royaume, selon des communiqués officiels lu à la télévision saoudienne.
Ce budget a été présenté durant une réunion présidée par le roi Salmane. Elle a, d’après la même source, été l’occasion de réaffirmer la volonté de Riyad de « réduire sa dépendance au pétrole », avec l’objectif d’abaisser la part des revenus pétroliers à 50%.
A la suite de cette présentation, le ministère des Finances a aussi annoncé que le déficit budgétaire 2017 serait plus important que prévu.
Il atteint à ce jour 61,3 milliards de dollars, contre une prévision de 52,8 mds sur l’ensemble de l’année.
Ce déficit est toutefois inférieur à celui enregistré l’an dernier, lorsqu’il avait atteint quelque 82 mds USD.
Cette amélioration relative a notamment été favorisée par une hausse (+34%) des revenus, liée au rebond du prix du baril de brut, passé de 26 dollars début 2016 à plus de 60 dollars actuellement.
Ce niveau reste toutefois éloigné des records, lorsque le prix du baril avait atteint les 120 dollars, avant de chuter brutalement en 2014.
Depuis cette date, l’Arabie saoudite, dont l’économie est très dépendante du pétrole, n’a connu que des exercices budgétaires déficitaires.
Pour réduire sa dépendance à l’or noir, Riyad s’est récemment engagé dans un programme de réformes, sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane.
Dans le même temps, le royaume, qui a réduit les subventions aux carburants et à l’énergie, prévoit d’introduire une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 5% début 2018. Il a d’ores et déjà introduit des taxes sur les cigarettes et les boissons gazeuses en juin.
Source: Avec AFP