Le ministère israélien des Affaires stratégiques a publié dimanche une liste des organisations promouvant le boycott d’Israël, et compte œuvrer avec le ministère de l’Intérieur pour empêcher les membres de ces groupes d’entrer en « Israël », a rapporté samedi la chaîne d’information Hadashot.
La liste répertorie actuellement une vingtaine de groupes qui font partie du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) et qui, selon le ministère, travaillent constamment et ouvertement pour délégitimer ‘Israël’.
La liste comprend entre autres les branches BDS d’Italie, de France, d’Afrique du Sud, des pays scandinaves, l’association France Palestine Solidarité, ainsi que le groupe juif américain Jewish Voice for Peace, indique la télévision israélienne i24.
Le ministère prévoit de commencer à interdire l’entrée en ‘Israël’ des membres des groupes inscrits sur cette liste noire dès le mois de mars.
Le ministre des Affaires stratégiques, Gilad Erdan, a déclaré à Hadashot que la liste était une étape supplémentaire dans la lutte que mène ‘Israël’ contre BDS.
La semaine dernière, le gouvernement israélien a approuvé un plan de 75 millions de dollars (62 millions d’euros) pour lutter contre le BDS.
Ce plan, qui représente le plus important investissement financier d’’Israël’ dans la lutte contre la campagne de boycott, prévoit la création d’une organisation à but non-lucratif dont le conseil d’administration sera composé de représentants du gouvernement et de donateurs étrangers, selon le site d’information israélien Ynet.
Le plan sera financé par le gouvernement, des donateurs juifs, ainsi que par des communautés juifs à l’étranger, selon Ynet, qui ne précise pas toutefois quand la nouvelle organisation sera opérationnelle.
La structure aura notamment pour mission de contrer les pressions exercées sur les artistes et les entreprises pour qu’ils ne s’établissent pas ou ne se produisent pas en ‘Israël’.
L’organisation, qui n’a pas encore de nom, mènera par ailleurs des campagnes publiques et de lobbying, organisera « des visites de solidarité » en Israël pour les leaders d’opinion, devra développer sa présence sur les réseaux sociaux, et interagira avec les organisations pro-israéliennes dans le monde entier.
Source: Médias