Les médias israéliens n’ont pas caché leur colère face à l’élection prévue du général Michel Aoun au poste du chef d’Etat du Liban.
Le quotidien israélien, Israel Hayom, proche du premier ministre Benjamin Netanyahu, a écrit ce qui suit: « l’élection de Aoun au poste du Président du Liban signifie que le secrétaire général du Hezbollah, ‘Sayed’ Hassan Nasrallah est le grand gagnant ».
Le quotidien s’est indigné du fait que: « que l’allié de l’Arabie saoudite, Saad Hariri, a baissé la tête et s’est plié aux diktats de Nasrallah ».
Et d’estimer: « le drapeau blanc qui a été brandi par Hariri et l’Arabie permet à Nasrallah et aux Iraniens de progresser de plus en plus afin de soumettre le Liban à leurs diktats ».
« Dans le passé, les chrétiens maronites du Liban comptaient sur le soutien de la France et des Etats-Unis ou même d’Israël. Or, aujourd’hui la situation a changé vu que Aoun et les Maronites ont lié leur sort à celui de Nasrallah et d’Iran », a encore regretté le quotidien Israel Hayom.
De son côté, le journal israélien Yediot Aharonot rapporte que l’éventuelle élection de Michel Aoun ne serait pas dans l’intérêt d’ « Israël ».
« Si Aoun devient président, l’empreinte de l’Iran au Liban sera renforcée. Plus personne ne se risquera à désarmer le Hezbollah. Ce serait d’autant plus inquiétant pour l’Arabie saoudite », a écrit le journal Yediot Aharonot.
Rappelons que le Parlement libanais doit élire ce lundi à la présidence l’ex-général de l’armée Michel Aoun, mettant fin à un vide institutionnel qui s’éternise depuis deux ans et demi.
L’élection de M. Aoun, 81 ans, est le fruit d’un laborieux compromis entre les principales factions politiques.
Outre le soutien du Hezbollah, le général Aoun a obtenu l’appui inopiné de deux de ses adversaires politiques: le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea et l’ancien Premier ministre Saad Hariri. Tous deux sont farouchement hostiles au Hezbollah.
Au Liban, les trois principaux postes de l’Etat sont dévolus aux trois plus importantes communautés religieuses: la présidence de la République à un chrétien maronite, celle du Parlement à un musulman chiite et le poste de Premier ministre à un musulman sunnite.
Le chef de l’Etat est élu par la Chambre des députés, convoquée par son président Nabih Berri, qui a fixé la date du 31 octobre. Il doit être élu à bulletin secret, à la majorité des deux tiers des députés au premier tour, et à la majorité absolue aux tours suivants (soit 65 voix).
Selon un sondage du quotidien libanais Assafir, l’ancien militaire, toujours appelé « le général » au Liban, pourrait remporter l’élection dès le premier tour, avec 94 voix.
Source: AlAkhbar, PressTV, AFP
Source: Divers