Le ministère russe de la Défense a détecté la zone d’où les drones étaient partis attaquer des objectifs militaires russes en Syrie, dans la nuit du 6 janvier.
Selon la Défense russe, il s’agit de la région contrôlée par la soi-disant «opposition modérée», depuis le sud-ouest de la zone de désescalade d’Idleb.
«Il a été établi que le lancement des drones avait été effectué à partir de la localité de Muazar, située dans la partie sud-ouest de la zone de désescalade d’Idleb contrôlée par les formations armées de l’opposition soit disant « modérée »», a annoncé mercredi le journal Krasnaya Zvezda, organe officiel du ministère russe de la Défense.
Le ministère russe de la Défense a envoyé des lettres au chef d’état-major turc Hulusi Akar et au chef de l’Organisation nationale turque du renseignement, Hakan Fidan.
«Les documents soulignent la nécessité pour Ankara de remplir ses obligations portant sur le respect du cessez-le-feu par les forces armées contrôlées et à intensifier le travail de mise en place de postes d’observation dans la zone de désescalade d’Idlib afin d’empêcher des attaques similaires de drones sur tout type d’objectif», a noté le ministère russe de la Défense.
Les USA forcément impliqués
Par ailleurs, concernant les 13 drones qui ont été utilisés dans la double attaque
Les drones utilisés par les terroristes pour attaquer les bases militaires russes, un sénateur russe a accusé les Etats-Unis d’y être forcément de mèche avec les terroristes.
«En ayant transféré aux terroristes des technologies dernier cri, les Etats-Unis ont laissé le mauvais génie sortir de sa bouteille. Les technologies, ce n’est pas de l’argent: une fois prêtées, elles ne sont jamais rendues à celui qui les avait données», a laissé entendre le sénateur russe Franz Klintsevitch dans une interview accordée à Sputnik.
Il a également mis en doute les affirmations du Pentagone concernant la disponibilité de moyens permettant d’organiser une attaque de drones.
«La déclaration d’un porte-parole du Pentagone sur la disponibilité de technologies utilisées pour perpétrer l’attaque de drones contre les bases russes en Syrie, est destinée aux personnes qui ne connaissent les drones que par les images à la TV. Pour un expert, il s’agit d’un bluff évident. Je ne serais pas étonné que demain, un Américain déclare que les bombes nucléaires sont vendues sur le marché libre», a indiqué le sénateur.
M.Klintsevitch estime que pour lancer des attaques pareilles à celles perpétrées contre les bases militaires russes en Syrie, il faut des technologies appropriées.
«Je suis presque certain que les drones étaient guidés par des instructeurs ayant suivi une formation spéciale. Les terroristes eux-mêmes ne seraient pas capables de mener cette opération. Je continue d’affirmer que les services américains étaient impliqués dans l’opération», a souligné le sénateur.
Rappelons que le ministère russe de la Défense a déclaré lundi qu’une attaque de drones contre ses bases militaires en Syrie avait été repoussée le 6 janvier. En outre, il a été souligné que les solutions d’ingénierie auxquelles les terroristes avaient eu recours ne pouvaient provenir que d’un pays possédant de hautes capacités technologiques.
Mardi 9 janvier, il avait révélé qu’un avion américain de type Poseïdon patrouillait au dessus de la Méditerranée au moment de la double attaque.
Source: Avec Sputnik