Le Qatar a indiqué vendredi qu’il s’était plaint auprès des Nations unies qu’un avion de combat des Emirats arabes unis avait violé son espace aérien le 21 décembre, une accusation démentie par Abou Dhabi.
Doha est soumis depuis plus de sept mois à un blocus économique de la part des Emirats, de l’Arabie saoudite, de Bahreïn et de l’Egypte, qui accusent le petit émirat gazier de soutenir le « terrorisme » et d’être trop proche de l’Iran, grand rival régional de Riyad.
Le ministre qatari des Affaires étrangères a expliqué sur Twitter avoir informé le secrétaire général des Nations unies et le président du Conseil de sécurité que l’appareil émirati avait « survolé la zone économique exclusive du Qatar » pendant une minute « sans autorisation ».
« L’incident constitue une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Etat du Qatar, ainsi que des dispositions juridiques internationales », a ajouté cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani.
Sur Twitter, le ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères a rapidement rétorqué que la plainte du Qatar était « fausse et confuse ».
« Nous travaillons pour répondre officiellement (à cette accusation) avec des preuves. Il s’agit d’une escalade et cela n’a pas de fondement », a ajouté Anwar Gargash.
Le Qatar rejette en bloc les accusations qui ont conduit ses voisins du Golfe à rompre tout lien avec lui en juin et à lui imposer un blocus aérien, terrestre et maritime. Selon Doha, ces pays cherchent à mettre sa politique étrangère « sous tutelle ».
Source: Sputnik