Le chef d’une banque publique française a déclaré qu’il offrirait des prêts libellés en euros à des acheteurs iraniens qui importeraient des produits de la France dans l’année pour aider à relancer le commerce en dehors de l’embargo américain, a rapporté l’agence d’informations iraniennes Farsnews.
La France cherche à relancer le commerce avec l’Iran depuis que Paris, Washington et autres puissances mondiales ont convenu en 2015 de lever un certain nombre de sanctions contre l’Iran en échange d’une réduction de son programme nucléaire.
Le plan comprend des prêts accordés à l’exportation et libellés en euros pour des acheteurs iraniens de produits et services français. Et ce , afin d’éviter les sanctions américaines.
« Nous avons fait beaucoup de préparatifs à cet égard en 2017 et continuons à travailler quotidiennement sur les conditions de notre entrée en Iran », a déclaré Nicolas Dufork, directeur général de la banque BBFrance.
« Il n’y a pas de dollar (américain) dans ce programme …et personne ne porte sur lui de passeport américain », at-il dit.
M.Dufork a déclaré aux législateurs qu' »il y avait des contrats potentiels d’environ 1,5 milliard d’euros pour les exportateurs français en attente de financement », ajoutant que « des prêts à l’exportation pourraient être offerts en mai ou en juin ».
Les banques françaises hésitent encore à s’investir dans des projets avec l’Iran, à cause d’une amende de neuf milliards de dollars imposées par les autorités US à la banque BNP Paribas Banque en 2014 ,sous prétexte d’avoir violé les sanctions financières américaines.
Le géant européen de l’aéronautique Airbus s’est plaint de la prudence des banques françaises qui ont également nuit à des accords avec son concurrent américain Boeing.
Le crédit à l’exportation total de la BBFrance est passé de 30 millions d’euros il y a un an à 186 millions d’euros (231 millions de dollars) en 2017. La banque prévoit d’augmenter les prêts à 400 millions d’euros en 2018.
Source: Médias