Le Hezbollah ne semble nullement préoccupé par les efforts israéliens déployés à la frontière de la Palestine occupée avec le Liban qui se partagent quelque 80 km.
« La résistance est entièrement préparée et possède désormais tous les moyens, non pas seulement ceux qui permetent l’infiltration d’individus mais aussi le flux de ses groupes en direction de la Palestine », a commenté sous le couvert de l’anonymat un observateur proche du Hezbollah, cité par le journal libanais al-Akhbar.
Il faisait allusion à la construction par Israël d’un mur qui sépare les régions palestiniennes frontalières qu’il occupe de celle du Liban. En cas de guerre, l’entité sioniste voudrait à tout prix éviter le scénario selon lequel les combattants du Hezbollah pourraient investir les colonies frontalières avec le Liban. Un scénario auquel le numéro un du Hezbollah a fait allusion dans l’un de ses discours.
Cette édification a été entamée à partir de juin 2017. Le mur d’une hauteur qui varie entre 8 et 10 mètres devrait s’étendre sur deux tronçons : le premier, d’une longueur de 5.8 km, débutera dans le secteur occidental de Naqoura, en direction du passage Shlomi. Le second, s’étendra sur une longueur de 7.5 km depuis la colonie de Miskefaam et jusqu’à l’ancien mur de Al-Mtallé.
La construction de ce mur se fait sur le territoire libanais et plus précisément sur la Ligne bleue, un tracé conçu au lendemain de la libération du sud Liban en l’an 2000, avec la contribution de l’Onu. Il était considéré comme une délimitation temporaire entre le Liban et la Palestine occupée. 13 points sont contestés par Beyrouth alors que Tel Aviv ne parle que de 3.
Contre cette intrusion et violation de la résolution 1701, les protestations libanaises officielles devant l’instance onusienne se sont avérées inefficaces.
Le Haut conseil de la défense, instance conçue pour planifier la défense du Liban en cas de danger, a été chargé d’empêcher la construction de ce mur sur le côté libanais de la frontière, quitte à s’accrocher avec l’ennemi israélien.
Le Hezbollah aussi se prépare au pire. Effectuant non stop des manœuvres dans cette zone, il se dit capable de défoncer toutes les barrières ennemies, le jour J.