L’attentat contre Skripal est une provocation des services secrets britanniques, estime Yakov Kedmi, ancien chef d’un service de renseignement israélien.
Selon lui, l’ex-espion russe Sergueï Skripal ne présente aucun intérêt pour les services secrets russes car il ne dispose pas d’informations sensibles.
«Premièrement, il n’y a aucune preuve du fait que Skripal ait été empoisonné par le gaz Novitchok. Les Britanniques n’en ont fourni aucune preuve. La logique suggère que Skripal ne présente pas d’intérêt pour le renseignement militaire russe», a indiqué l’expert à la chaîne de télévision Zvezda.
Un service trahi par un transfuge s’intéresse en premier lieu à ce que celui-ci a livré comme informations à l’adversaire. Mais comme Skripal a été arrêté et interrogé en Russie, Moscou a déjà reçu cette information, et l’homme ne présentait plus d’intérêt, a expliqué M. Kedmi.
Si la Russie avait voulu supprimer son ex-agent, elle l’aurait fait de façon à ne pas laisser de trace en utilisant un gaz qu’il est impossible de détecter, souligne-t-il.
Londres n’a fourni aucune preuve du fait que la Russie ait utilisé un gaz pour empoisonner Sergueï Skripal. Selon une nouvelle hypothèse, le poison aurait été apporté par sa fille. Mais aucune preuve n’a été présentée. Alors que c’est à l’accusateur de prouver la culpabilité de l’accusé, rappelle l’expert.
«Il n’y a rien qui prouverait que la Russie l’a fait, que des spéculations», affirme-t-il.
Le 4 mars 2018, Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d’un centre commercial de Salisbury. M. Skripal a reçu l’asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d’agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis.
Source: Sputnik