Lors d’une audition au Congrès, témoignant devant le Comité des services armés, le général Joseph Votel, chef du commandement central étasunien (CENTCOM), s’est plaint du fait que la Russie et l’Iran déstabilisent la lutte contre l’État islamique en Syrie.
Il a aussi accusé Téhéran et Moscou d’empêcher la Syrie de « progresser » :
Notre mission en Syrie est strictement axée sur la défaite de l’État islamique… En ce moment, la plus grande menace en Syrie est due à toute l’instabilité qui empêche le pays de progresser… Certes, l’Iran en est l’un des aspects, mais la Russie aussi.
Le général a raconté que Moscou joue au pompier pyromane en suscitant des tensions entre les diverses forces, puis en tentant ensuite d’arbitrer les conflits. C’est ainsi que la Russie aurait sapé les relations entre la Turquie et les États-Unis :
Je suis donc préoccupé par le rôle joué par la Russie dans le nord de la Syrie, et par la manière dont elle affecte nos relations, et en particulier nos relations avec la Turquie… La Turquie était depuis longtemps notre partenaire clé dans la lutte contre l’État islamique, et nous reconnaissons qu’elle a des préoccupations légitimes de sécurité avec le terrorisme le long de ses frontières.
Le patron du CENTCOM a poursuivi en affirmant que les États-Unis s’opposeront à l’activité iranienne et russe dans la région :
L’Iran est un acolyte clé du régime depuis un moment… La Russie est aussi un acolyte clé du régime. Si la Russie, la Syrie et l’Iran gagnent dans la région, cela implique qu’il nous faudra lutter contre l’influence de l’Iran dans cette région particulière [le général rassure son auditoire : il a bien compris qu’il faut défendre à tout prix la colonie de cinglés, NdT] et contre l’influence de la Russie.
Le général Votel a aussi dit que le cessez-le-feu de l’ONU imposé le mois dernier n’a guère eu d’effet, et il s’est plaint du renforcement des capacités de la défense antiaérienne russe en Syrie, qui menace la suprématie de ses forces aériennes.
En d’autres termes, la Syrie, la Russie et l’Iran sont coupables d’empêcher les États-Unis de renverser le gouvernement Assad en Syrie afin d’y installer à la place un régime fantoche. Il faut maintenant que les États-Unis digèrent les conséquences de leur politique dans la région.
Source: Syrian Free Press; Traduction: Petrus Lombard; Réseau international