Confortée par la décision du FBI de ne pas la poursuivre, Hillary Clinton a continué son marathon de meetings, dimanche, afin de convaincre les électeurs indécis.
Le fait du jour
Neuf jours après avoir annoncé spectaculairement l’ouverture d’une enquête pouvant menacer la candidate démocrate, le directeur du FBI a sobrement refermé ce dossier en expliquant que les investigations concernant de nouveaux courriers électroniques n’avaient pas fait apparaître d’éléments neufs.
« Sur la base de cette enquête, nous n’avons pas changé les conclusions que nous avions exprimées en juillet en ce qui concerne Mme Clinton », a écrit James Comey aux présidents républicains des commissions du Congrès concernées. À l’époque, le directeur du FBI avait estimé que la négligence dont avait fait preuve Mme Clinton dans la gestion de ses courriers électroniques ne méritait pas l’ouverture de poursuites judiciaires.
Contrairement à celle du 28 octobre, la lettre de Comey n’a guère fait l’objet de commentaires. Si elle n’a pu que s’en réjouir, Mme Clinton s’est bien gardée d’évoquer le sujet lors de son dernier meeting de campagne, dimanche 6 novembre. Elle a sans doute voulu éviter que cette question ne pollue plus longtemps encore une campagne qu’elle a été contrainte de réajuster du fait de l’effritement de son avance dans les intentions de vote.
Son adversaire républicain Donald Trump s’était bruyamment félicité de l’ouverture d’un dossier « plus important que le [scandale du] Watergate ». Privé de l’argument de la crise institutionnelle que ne manquerait pas de créer selon lui une mise en cause de Mme Clinton si elle était élue le 8 novembre, Trump a continué imperturbablement de dénoncer un système « truqué » dans le Minnesota. Il a martelé que « Hillary Clinton fera l’objet d’enquête pendant très longtemps pour tous ses crimes contre notre pays ». Un peu plus tard, dans le Michigan, il a assuré : « Hillary Clinton est coupable, elle le sait, le FBI le sait, tout le monde le sait ». Selon lui, la police fédérale n’a pas eu le temps matériel d’examiner les nouveaux courriers électroniques dont le nombre a été estimé à 650 000 par la presse américaine.
« Nous nous dirigeons vers des années difficiles »
L’ancien président républicain de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, s’est montré très pessimiste à propos de l’après-présidentielle, dimanche, sur NBC. Gingrich, qui soutient le candidat du Grand Old Party à la présidentielle, Donald Trump, a estimé que si ce dernier l’emportait, il devrait affronter l’opposition de la fonction publique qui lui est, selon lui, hostile. Dans le cas de l’élection de son adversaire démocrate, il a assuré que cette dernière serait paralysée par des enquêtes « interminables ».
Source: AFP