En attendant que l’équipe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) présente déjà à Damas entame son enquête sur la prétendue attaque chimique de Douma, dans la Ghouta orientale, Moscou continue sa propre investigation
Vendredi, son ministère de la Défense a déclaré détenir des preuves que le Royaume-Uni a participé directement à son organisation.
Selon son porte-parole, Igor Konachenkov, des pressions qui ont été exercées sur les représentants des Casques blancs (CB) pour mener à bien une provocation en Syrie.
Les CB sont une organisation syrienne de Défense civile, financée par les Occidentaux pour œuvrer dans les zones rebelles. Elle s’est fait remarquer à plusieurs occasions par ses mises en scène fallacieuses destinées à ternir l’image du gouvernement et des forces armées syriens.
«Nous savons que du 3 au 6 avril les représentants des soi-disant Casques blancs ont fait face à une forte pression imposée notamment par Londres pour effectuer au plus vite une provocation préparée à l’avance», a souligné Igor Konachenkov.
D’après lui, on a dit aux CB que c’était notamment du 3 au 6 avril que les radicaux du groupe Jaych al-Islam allaient mener une série de tirs d’artillerie puissants, pour provoquer une riposte de la part des troupes gouvernementales. A ce moment, les CB devraient exploiter la situation pour organiser la provocation avec des armes chimiques et par la suite accuser le pouvoir syrien.
Depuis le lancement de la bataille de libération de la Ghouta orientale, à la mi-février, les puissances occidentales n’ont cessé de mettre en garde contre de soi-disant attaques chimiques, menaçant d’interférer dans le conflit.
Elles ont conclu succintement que cette attaque a eu lieu en se basant sur des images postées sur la Toile, et ont adhéré directement à cette thèse et menacé Damas de frappe militaire.
Durant son investigation, le ministère russe a aussi dit qu’il est parvenu à rentrer en contact avec deux jeunes hommes syriens ayant participé à la mise en scène et qui ont donné leur entière identité.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du ministère a indiqué qu’ils font partie du personnel de l’hôpital de Douma.
« En plein soins médicaux, des personnes inconnues sont entrées au sein de l’hôpital, portant avec elles des caméras. Elles ont commencé à crier, semant la terreur parmi les gens, puis elles se sont mis à les asperger d’eau, leur faisant croire qu’ils ont été contaminés par des agents toxiques. Par la suite, les malades qui se trouvaient dans le service d’urgence et leurs proches se sont mis à s’asperger d’eau. Ils étaient terrifiés. Après avoir filmé la scène, les gens qui avaient investi l’hôpital ont disparu », a-t-il rapporté, en se basant sur leurs témoignages.
Pour Moscou, les allégations selon lesquelles une bombe au chlore a été larguée par les forces gouvernementales syriennes sur Douma, à l‘issue d’un accord conclu avec Jaïsh al-Islam sont fallacieuses. Elle estime que l’objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.
Damas a qualifié les accusations contre l’armée syrienne liées aux armes chimiques « d’ennuyantes et peu convaincantes ». La partie syrienne a plus d’une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été démantelé et évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Sources: Sputnik, Sana
Source: Divers