A l’occasion du 70e anniversaire de l’occupation et de l’usurpation de la Palestine, connue en arabe sous le nom de Nakba, des centaines de milliers de Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem AlQuds occupée ont défié l’occupation israélienne en se dirigeant vers les frontières pour protester contre « le Deal du siècle » , proposé par les États-Unis, pour liquider la cause palestinienne et le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv vers AlQuds.
C’est surtout dans la bande de Gaza que la marche a été la plus importante et la plus sanguinaire surtout. Comme d’habitude, les soldats israéliens de l’occupation ont ouvert le feu sur les manifestants. Vers 16h00 (heure locale), il est question de 38 martyrs dont 6 enfants et de 1700 blessés. En fin de journée, le nombre de marturs s’élevaient à 55 et celui des blessés à plus de 2.400.
Alors que les soldats de l’occupation israélienne tiraient sur les jeunes palestiniens , les Etats-Unis inauguraient le lundi après-midi leur ambassade dans la ville sainte occupée, sur fond de mutisme total de la part de la majorité des pays arabes.
Et puis, dans un acte provocateur, le gouvernement de l’occupation israélien a donné dimanche son feu vert à un investissement de 56 millions de dollars (43 millions d’euros) pour un projet de téléphérique reliant Jérusalem-Ouest à la Vieille ville, située à l’Est de Jérusalem AlQuds occupée.
Les Palestiniens dans la bande de Gaza avaient entrepris dès la matinée le chemin en direction de la frontière , pour certains, l’intention proclamée de tenter de forcer au péril de leur vie les lignes frontalières avec les territoires occupés. Les manifestants ont entrepris de rassembler des pneus qu’ils enflammeront pour créer des écrans de fumée.
Les forces de résistance palestinienne ont appelé à une grève générale et à des manifestations gigantesques le long des territoires palestiniens, dans une tentative de changer l’équation sur le terrain.
Des martyrs et des blessés, un drone israélien abattu
Depuis ce lundi matin, l’armée d’occupation israélienn a tué 55 palestiniens et blessé 2400 autres, rapporte le correspondant d’AlManar.
Notre correspondant a en outre indiqué que les manifestants ont abattu un drone israélien au nord de la bande de Gaza.
Les manifestants ont également envoyé des tracts aux colons, via les cerf-volants, les promettants que les Palestiniens sont de retour vers leurs propres terres.
Les forces d’occupation ont élevé au maximum le niveau d’alerte, les manifestants gazaouis ont réussi à arracher les barrières dans la région de Rafah, et à l’est de Boureij. D’autres se sont accaparés d’une tour de contrôle frontalière utilisée par les snipers de l’occupation, a rapporté le site palestinien PalToday.
Les avions israélien ont bombradeé à trois reprises l’est de Jabalia, sous prétexte qu’il s’agit de positions de la résistance.
Et puis en Cisjordanie occupée, de violents affrontements ont éclaté entre des jeunes palestiniens et des soldats d’occupation près du barrage Atara, au nord de Ramallah, à AlKhalil Hébron ainsi qu’aux alentours de la colonie de Beit il, au nord de Bireh.
Mise en garde égyptienne à Haniyeh
A la veille de ces manifestations, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh, s’est rendu au Caire pour mener des discussions avec le chef des services de sécurité égyptiens.
Selon le quotidien libanais AlAkhbar, la partie égyptienne a mis en garde le Hamas contre la poursuite des manifestations à la frontière avec les territoires occupés.
Des médias arabes ont évoqué la possibilité que l’Egypte allège les restrictions imposées au poste frontière de Rafah ainsi que des mesures économiques en faveur de la bande de Gaza, sinistrée par un sévère blocus israélien. En échange, Le Caire obtiendrait l’assurance que les manifestants ne tenteraient pas de forcer la barrière marquant la frontière avec l’entité sioniste.
Les conditions égyptiennes ont vraisemblablement été rejetées. Gaza est depuis le 30 mars le théâtre d’une « marche du retour » qui voit des milliers de Palestiniens se rassembler le long de la frontière et qui met l’armée israélienne sur les dents. Depuis le 30 mars, 54 Palestiniens ont été tués par l’armée d’occupation.
Larijani : Trump « faible d’esprit »
Dans ce contexte, le président du Parlement iranien a qualifié lundi le président américain Donald Trump de « faible d’esprit » pour sa décision de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem AlQuds occupée, appelant les Palestiniens et la communauté internationale à la résistance.
« L’Amérique est entrée dans un cycle de crise dans ses prises de décisions stratégiques et porte un regard immature et aventureux sur les affaires internationales », a déclaré le président du Parlement Ali Larijani, lors d’une « conférence sur la Palestine » à Téhéran, selon la télévision d’Etat.
« Je crois que le président américain n’est pas capable d’évaluer les conséquences à long terme de ses actes », a-t-il ajouté.
« De telles actions vont renforcer les tensions et l’insécurité dans le monde », a déclaré encore M. Larijani qui a demandé une « réaction immédiate » des Palestiniens, des pays islamiques et de la communauté internationale.
Les Etats-Unis « ne doivent pas croire que de telles actions (…) resteront sans réponse », a-t-il ajouté.
Source: Médias