Un système de défense antiaérienne S-300 récemment livré par la Russie a été déployé dans le centre de l’Iran pour protéger le site nucléaire de Fordo, a annoncé dimanche la télévision d’Etat IRIB.
Un reportage vidéo y a montré un camion S-300 en train de pointer ses installations de tirs vers le ciel, aux côtés d’un autre équipement de DCA.
Protéger les sites nucléaires est primordial « dans toutes les circonstances », a déclaré à l’IRIB le général Farzad Esmaili, le commandant de la défense antiaérienne iranienne. « Aujourd’hui, le ciel d’Iran est un des plus sûrs de la région », a-t-il assuré.
Conformément à un accord signé entre l’Iran et la Russie, Téhéran a acheté quatre systèmes de défense antimissile S-300 à Moscou.
Le ministre iranien de la Défense a confirmé avoir reçu ces deux batteries de S300.
Chaque S-300 est composé de quatre véhicules qui sont chacun munis de quatre lanceurs. Tous les véhicules disposent également des systèmes radars. Les batteries ont été déjà testées. Le temps dont a besoin un système S-300 pour se démarrer n’est que cinq minutes. Cette vitesse compte parmi les caractéristiques les plus importantes d’un système de défense antimissile S-300.
Les images ont été diffusées quelques heures après que le guide suprême, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, eut affirmé devant le général Esmaili et de hauts responsables des forces aériennes que la puissance militaire iranienne avait un objectif uniquement défensif.
« L’opposition et le battage publicitaire continus concernant le S-300 ou le site de Fordo sont des illustrations du caractère acerbe de l’ennemi », a-t-il poursuivi.
« Le système S-300 est un système de défense, pas d’attaque, mais les Américains ont fait de leur mieux pour que l’Iran ne l’obtienne pas », a encore dit l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei
Le 21 août, l’Iran avait montré pour la première fois son nouveau système de défense antiaérienne Bavar 373, fabriqué localement et comparable au S-300 russe, témoignant de sa détermination à développer ses capacités militaires malgré les inquiétudes de l’Occident.
Ce pays avait décidé de se lancer dans ce projet lorsque la Russie avait suspendu en 2010 un contrat conclu trois ans plus tôt en vue de fournir le système S-300 à la suite des sanctions imposées par les Occidentaux et l’ONU pour pousser Téhéran à cesser ses activités nucléaires sensibles.
La conclusion en juillet 2015 d’un accord nucléaire historique entre l’Iran et les grandes puissances a permis la levée progressive de ces sanctions. Dans ce contexte, Moscou a de nouveau autorisé la livraison des S-300.
Avec PressTV + AFP
Source: Divers