La Cour suprême de l’occupation israélienne a validé jeudi le recours à des tirs mortels de l’armée contre les Palestiniens qui manifestent le long de la frontière dans la bande de Gaza.
Dans le jugement de 41 pages publié par le ministère de la Justice jeudi soir, la Cour a rejeté à l’unanimité le recours d’ONG israéliennes et palestiniennes qui avaient demandé fin avril l’arrêt de ces tirs mortels de l’armée contre les manifestants à Gaza.
Les habitants de la bande de Gaza manifestent depuis le 30 mars le long de la frontière entre l’enclave sous blocus et l’entité sioniste pour réclamer le droit des Palestiniens de retourner sur les terres dont ils ont été chassés à la création d’ « Israël » et l’usurpation de la Palestine en 1948.
Au moins 119 manifestants pacifiques ont été tués depuis cette date par les tirs de soldats d’occupation.
74 élus US exhortent Netanyahu à ne pas raser les villages palestiniens
Parallèlement, la Cour suprême de l’occupation a donné jeudi son feu vert à la démolition d’un village en Cisjordanie occupée, en dépit d’une campagne de gouvernements européens et des dizaines d’élus US pour sa survie, ont rapporté des médias israéliens.
Selon des militants opposés à cette destruction, l’audience devant ce tribunal était le dernier recours après l’appel interjeté par les habitants de Khan al-Ahmar, un village situé au nord-est de Jérusalem AlQuds occupée, près de plusieurs colonies israéliennes.
Un groupe de 74 députés démocrates a appelé cette semaine le Premier ministre Benjamin Netanyahu à stopper la démolition prévue de deux villages palestiniens.
Orchestrée par les représentants Jan Schakowsky de l’Illinois et John Yarmuth du Kentucky, la lettre demande au Premier ministre d’abandonner l’ordre de démolir les villages palestiniens Sussiya et Khan al-Ahmar en Cisjordanie occupée.
La lettre envoyée à Netanyahu lundi stipule que « la destruction et le déplacement de ces communautés iraient à l’encontre des valeurs partagées entre les Etats-Unis et Israël, compromettant davantage la sécurité israélienne à long terme, la dignité palestinienne et les perspectives de deux états pacifiques ».
Environ 300 personnes vivent à Sussiya. Ils résident principalement sur les terres agricoles et leur communauté n’a pas accès à l’eau courante ni à l’électricité depuis qu’ils ont été expulsés de l’emplacement original du village il y a 30 ans, alors que 25 familles vivaient sur le site.
Khan al-Ahmar, une communauté bédouine d’une centaine de personnes à l’est de Jérusalem, a également reçu un soutien international depuis que le ministère de la Défense a émis des ordres de démolition pour presque tout le village l’année dernière.
« Khan al-Ahmar est l’une des communautés les plus vulnérables de Cisjordanie qui lutte pour maintenir un niveau de vie minimum face à la pression intense des autorités israéliennes », a déclaré le responsable humanitaire de l’ONU, Robert Piper.
Avec AFP + Médias israéliens