L’interdiction d’entrée des Musulmans sur le territoire américain, l’une des propositions les plus critiquées de Donald Trump, le président élu américain, a réapparu jeudi sur le site internet du candidat républicain, après avoir disparu quelques heures, officiellement pour une raison technique.
Lancée en décembre mais jamais répétée depuis par le milliardaire américain durant sa campagne, cette proposition très polémique a revu le jour jeudi sur le site internet du candidat, après que plusieurs journalistes ont noté sa disparition, après le vote mardi.
« Le problème est en train d’être géré et il sera réparé prochainement », avait alors répondu via un communiqué l’équipe de campagne de Donald Trump, interrogée par les journalistes au sujet de cette disparition.
Dans un communiqué, en décembre 2015, le candidat républicain avait « appelé à l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis, jusqu’à ce que les élus (américains) comprennent ce qui se passe ».
Il n’avait ensuite plus évoqué cette proposition, même si elle était restée sur le site internet de sa candidature.
Deux étudiantes musulmanes agressées
Entre-temps, la police enquête sur deux agressions présumées commises en Californie contre des étudiantes musulmanes qui portaient le voile, dont une décrite comme un acte islamophobe par les enquêteurs, ont annoncé jeudi les autorités locales.
Les faits se sont produits mercredi, au lendemain de l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche après une campagne secouée par les déclarations polémiques du républicain, notamment contre les musulmans.
A l’université de San Diego, deux personnes ont lancé à une jeune femme des « commentaires sur le président élu Trump et les musulmans », avant de lui voler ses affaires, a indiqué la police en charge du campus.
Les enquêteurs soupçonnent qu’il s’agisse d’une agression à caractère islamophobe, a précisé un porte-parole de la police, Ronald Broussard.
« Les commentaires visant l’étudiante indiquent qu’elle a été ciblée à cause de sa foi musulmane, ainsi que le fait qu’elle portait une tenue traditionnelle et un hijab », le voile musulman, ont indiqué le président de l’université Elliot Hirshman et un responsable de la police, Josh Mays, dans un communiqué.
La victime présumée est allée chercher de l’aide et à son retour sur les lieux, accompagnée par des policiers, a constaté que sa voiture avait également été volée, selon Ronald Broussard.
De son côté, la police de l’université de San José, dans le nord de la Californie, enquête sur l’agression d’une autre étudiante. Un homme se serait approché de la victime présumée par derrière, tirant sur le foulard qui lui couvrait la tête, ce qui lui a coupé la respiration et l’a déséquilibrée, selon un communiqué transmis aux étudiants.
« Personne n’a encore été interpellé », a expliqué une porte-parole de l’université, Pat Harris, à l’AFP.
« Nous sommes bien entendu très préoccupés que ceci se soit passé sur notre campus. Personne ne devrait avoir à faire face à ce genre de comportement à l’université San José », a-t-elle ajouté.
L’association des étudiants musulmans de l’université de New York avait dénoncé mercredi la découverte du nom « Trump » tagué sur la porte de leur salle de prières.
Ses membres « se rendent compte que notre université n’est pas à l’abri de l’intolérance qui se saisit de l’Amérique », a dit l’association dans un communiqué.
Source: Agences