Le quotidien américain New York Times a affirmé que le défi des combats urbains est derrière la suspension de l’offensive émiratie contre la ville yéménite de Hodeïda.
Les Emirats ont annoncé dimanche la suspension temporaire de leurs opérations militaires à Hodeïda lancées il y a trois semaines.
Abou Dhabi a auparavant ignoré les menaces internationales, donnant le coup d’envoi à son offensive militaire qui a menacé la vie des milliers de Yéménites, en entravant l’arrivée de l’aide humanitaire via le port de Hodeïda.
Selon le quotidien US, au début de leur offensive visant à s’accaparer de Hodeïda les dirigeants émiratis étaient confiants de réaliser une victoire rapide face aux forces yéménites (armée + Ansarullah).
Et d’ajouter : la crainte d’une guerre de rue a poussé les Emirats à mettre fin à leur offensive. Les troupes émiraties ne sont pas préparées à ce genre de guerre. Parallèlement, les activités diplomatiques s’accélèrent dans le but de mettre fin à cette guerre.
Au début de la bataille de Hodeïda, les responsables émiratis avaient déclaré avoir deux objectifs principaux à Hodeïda:
-S’accaparer du port et de l’aéroport
-Profiter de la victoire (contrôle du port de Hodeïda) pour contraindre les Houthis (Ansarullah) à entrer dans des négociations de paix.
Retrait des mercenaires de la coalition du front ouest
Entre-temps, des dizaines de mercenaires de la coalition se sont retirés du front de la côte ouest et ont regagné leurs provinces d’origine, à Lahj et Aden.
Selon des sources concordantes, citées par le quotidien libanais AlAkhbar, sous ordre du commandement des opérations de la coalition, ce retrait a débuté, samedi 30 juin 2018, après les pertes considérables dans les rangs des mercenaires. Des sources médicales à Aden ont affirmé que les hôpitaux de la ville ont accueilli 800 tués et blessés durant ces deux dernières semaines.
Ces mêmes sources affirment que plusieurs de ses soldats retirés ont fui définitivement le rang des mercenaires de crainte d’être envoyés de nouveau vers le front de la bataille.
Il est à noter que ces développements ont précédé le retour lundi de l’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths, à Sanaa où il espère obtenir un accord pour épargner la ville de Hodeïda et son port, essentiel pour les importations de produits alimentaires et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Traduit à partir d’AlAkhbar + AlAlam