Les partenaires de Téhéran au sein de l’accord sur le nucléaire iranien ont affiché vendredi une « volonté politique de résister » aux États-Unis, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif à l’issue d’une réunion à Vienne.
L’Allemagne, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, signataires de l’accord visant à limiter le programme nucléaire iranien se sont entretenues avec le représentant de l’Iran quelques semaines après le retrait fracassant des Etats-Unis de ce compromis international.
« Ce que j’ai constaté pendant cette réunion c’est que tous les membres, même les trois alliés [de Washington: Berlin, Paris et Londres, NDLR] se sont engagés et ont la volonté politique pour prendre des mesures et résister aux États-Unis », a dit M. Zarif dans un point de presse diffusé en vidéo par l’agence de presse iranienne Fars.
« C’est la première fois qu’ils montrent un tel engagement à ce niveau, mais il faudra voir à l’avenir [s’il y a une différence entre] ce qu’ils veulent véritablement faire et ce qu’ils pourront faire », a estimé le ministre iranien.
« D’après les explications [reçues aujourd’hui], les méthodes [pour appliquer les propositions faites à l’Iran] sont parfaitement réalisables et s’ils continuent à faire preuve de cette volonté politique qu’ils ont montrée aujourd’hui, ils arriveront à faire avancer les choses sans aucun problème », a-t-il ajouté.
Les Européens, la Russie et la Chine ont affirmé vendredi leur volonté de permettre à l’Iran de « continuer » à exporter son pétrole et son gaz même si Washington veut stopper les exportations de brut iranien dans le cadre du rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran.
Cet engagement des chefs de la diplomatie des cinq puissances restant parties à l’accord sur le nucléaire iranien (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) fait partie d’une liste de onze objectifs définis vendredi à Vienne lors d’une réunion avec l’Iran pour sauver cet accord conclu en 2015.
Après leur retrait, les États-Unis ont demandé à tous les pays de stopper complètement leurs importations de pétrole iranien d’ici le 4 novembre s’ils veulent éviter les sanctions visant l’Iran que Washington a décidé de rétablir.
De leur côté, les Européens, qui affirment leur attachement à l’accord, dialoguent avec l’Iran pour essayer de conserver l’adhésion de ce pays à ce pacte par lequel l’Iran s’engage à ne pas se doter de l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions internationales le visant.
Source: AFP