La Russie a contesté la version véhiculée par les médias israéliens sur le contenu de la rencontre qui a eu lieu le lundi 23 juillet dernier entre son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Par la voix du directeur-adjoint du service d’information et de presse et au sein du ministère des Affaires étrangères, elle a affirmé que « les rapports médiatiques israéliens « ne sont pas conformes à la réalité », rapporte le site de la télévision iranienne arabophone al-Alam.
Citant des responsables israéliens sous le couvert de l’anonymat, ces rapports avaient allégué que M. Netanyahu a refusé la proposition russe d’éloigner les Iraniens et leurs alliés une centaine de kilomètres de la ligne avec le Golan syrien occupé. Il aurait aussi réclamé que les Iraniens soient entièrement évacués de l’ensemble du territoire syrien.
Or, « la direction israélienne a hautement apprécié les efforts russes afin de créer une zone de désescalade dans le sud-ouest de la Syrie, en fonction de laquelle toutes les formations militaires seraient retirées », indique le service de presse russe.
Un autre élément sur cette rencontre non évoqué dans les médias israéliens a été abordé par un autre responsable russe, le vice-président russe Youri Oshakov :
« La question d’éloigner les forces iraniennes une distance de 100 km des frontières israéliennes a été proposée parmi d’autres par le ministre des Affaires étrangères », lors de sa visite en Palestine occupée, a-t-il dit.
Le service de presse du ministère s’est en outre étalé sur les raisons pour lesquelles l’armée syrienne et les forces russes ont lancé l’assaut dans le sud syrien, pourtant zone de désescalade selon un accord avec les Etats-Unis. Il a reproché à Washington de ne pas avoir honoré ses promesses de séparer les groupes rebelles des autres groupes jihadistes takfiristes à l’instar de Daech et du front al-Nosra.
« Ce qui a poussé l’armée gouvernementale syrienne et les forces aériennes russe à lancer une opération militaire afin d’éradiquer les foyers du terrorisme dans les régions proches du plateau du Golan », a-t-il ajouté.