La Russie dispose de preuves irréfutables de l’emploi d’armes contenant des substances chimiques par les terroristes le 24 novembre à Alep, a déclaré vendredi aux journalistes le ministère russe de la Défense.
«La Russie possède des preuves incontestables du fait que les terroristes ont fait usage, le 24 novembre 2018 à Alep, d’armes chimiques contre les civils», a indiqué la Défense.
Le 24 novembre, l’agence de presse syrienne Sana a annoncé que des terroristes avaient attaqué le quartier d’al-Khalidiah, à Alep.
Le ministère russe de la Défense a fait savoir que le pilonnage avait fait 46 intoxiqués, dont huit enfants. Un bilan évoqué par Sana le lendemain faisait état de 107 blessés. D’après les informations préliminaires évoquées par la Défense russe, il s’agissait de chlore.
Le 25 novembre, l’aviation russe a frappé les positions terroristes d’où était parti la veille le pilonnage d’Alep. Ce raid est intervenu après que le renseignement militaire a découvert, dans le nord de la zone démilitarisée d’Idlib, le matériel avec lequel avait été réalisée cette attaque.
Le représentant des Troupes russes de protection radiologique, biologique et chimique (RKhBZ), Konstantin Potemkine, a indiqué que l’analyse initiale des fragments de munitions permettait de conclure que les terroristes d’al-Nosra ont utilisé des obus de 120 mm remplis de substances chimiques de fabrication artisanale. Il a ajouté que la composition de ces substances serait établie après un examen dans le laboratoire de la base aérienne de Hmeimim.
Les accusations US blanchissent les terroristes
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé vendredi 7 décembre que les accusations US sur l’utilisation présumée par des Russes et des Syriens de gaz lacrymogènes et la falsification présumée d’une attaque chimique réelle de radicaux à Alep sont une tentative de blanchir les terroristes d’Idlib liés aux Casques blancs.
D’après le ministère, Washington cherche aussi à exercer des pressions sur l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
«Le ministère de la Défense considère la déclaration hystérique du département d’État sur la falsification présumée de l’attaque chimique contre les civils que les terroristes ont menée le 24 novembre dernier à Alep, est une tentative pour exercer des pressions flagrantes sur l’OIAC en vue d’empêcher une enquête objective», a noté le ministère.
Les États-Unis pourraient aussi essayer de détourner l’attention de la communauté internationale des crimes de leur aviation en Syrie.
«Les accusations retentissantes du département d’État visent aussi à détourner l’attention de la communauté internationale des crimes commis par l’aviation américaine dans l’est de la Syrie où les avions américains pilonnent les villages près de Hajin depuis plus d’un mois, faisant des dizaines de morts civil», a ajouté le ministère.
Le porte-parole du département d’État, Robert Palladino, a prétendu, le vendredi 7 décembre, que des groupes radicaux n’étaient pas derrière l’attaque chimique lancée le 24 novembre sur le quartier d’al-Khalidiah, à Alep, accusant les forces gouvernementales d’avoir «probablement» eu recours, à du gaz lacrymogène.
Source: Avec Sputnik