La Syrie et l’Iran ont signé lundi soir onze accords et protocoles d’entente, dont un accord de coopération économique « stratégique » et à « long terme », visant à renforcer la coopération entre les deux pays alliés dans la guerre qui déchire le pays depuis 2011.
L’agence officielle Sana a rapporté la signature d’accords dans divers domaines, dont l' »économie, la culture, l’éducation, les infrastructures (…) l’investissement et le logement ».
Ces accords ont été conclus dans le cadre d’une visite lundi à Damas du premier vice-président iranien, Eshaq Jahangiri.
Le Premier ministre syrien Imad Khamis a qualifié la signature « d’un message au monde sur la réalité de la coopération syro-iranienne (…) », évoquant des « facilités légales et administratives » profitant aux entreprises iraniennes désireuses d’investir en Syrie et de contribuer « efficacement à la reconstruction ».
Parmi les marchés conclus figurent notamment deux protocoles d’entente entre les autorités des chemins de fer des deux pays ainsi qu’entre les autorités respectives de promotion des investissements.
Au niveau des infrastructures figure aussi la réhabilitation des « deux ports (…) de Tartous et (…) de Lattaquié, ainsi que la construction d’une centrale énergétique d’une capacité de 540 mégawatts (…) », selon M. Khamiss.
A cela s’ajoute « une dizaines de projets dans le secteur pétrolier et l’agriculture », a-t-il ajouté.
L’économie syrienne a subi de plein fouet le conflit tandis que les infrastructures sont encore largement endommagées.
Le coût des destructions dues à la guerre est estimé par l’ONU à quelque 400 milliards de dollars.
L’Iran se tiendra « aux côtés de la Syrie durant la prochaine phase qui sera marquée par la reconstruction (…) », a promis le premier vice-président iranien.
En août, l’Iran et la Syrie avaient déjà signé un accord de coopération militaire, tandis qu’au niveau économique, Téhéran a soutenu son allié durant les années mouvementées du conflit à travers des livrais d’hydrocarbures et plusieurs lignes de crédit.
Cette nouvelle signature intervient dans un contexte de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran, alors que le président syrien Bachar al-Assad ainsi que plusieurs hommes d’affaires et entreprises syriennes sont déjà inscrits sur les listes noires américaines et européennes.
Elle a lieu, par ailleurs, alors qu’Israël a promis à plusieurs reprises ‘d’empêcher l’enracinement iranien en Syrie’.
Source: Avec AFP