Deux cent trente personnes ont été tuées en Iran lors des troubles de novembre 2019 ayant suivi l’annonce d’une hausse du prix de l’essence, selon un premier bilan officiel publié lundi, plus de six mois après les faits.
« Lors de ces événements, 230 personnes ont été tuées », écrit l’agence officielle Irna en citant Mojtaba Zolnour, président de la Commission parlementaire de la sécurité nationale et des affaires étrangères.
Selon M. Zolnour, « 20% » d’entre elles « étaient des (membres des) forces de maintien de l’ordre et de la paix », et « 7% » étaient pour la plupart « des émeutiers équipés d’armes semi-automatiques ou de mitrailleuses », tués « lors d’affrontements directs avec les forces de sécurité ».
Par « forces de maintien de l’ordre et de la paix », M. Zolnour a précisé qu’il entendait entre autres des membres de « la police, des forces de renseignement et des forces de sécurité et du Bassidj » (« Mobilisation » en persan), des groupes de volontaires de tous âges pouvant se voir confier des tâches de maintien de l’ordre.
Les propos du député confirment, en les aggravant, les chiffres donnés la veille par l’agence Isna.
Cité par l’agence, le ministre de l’Intérieur Abdolréza Rahmani Fazli affirmait dimanche « que 40 à 45 personnes, soit 20% de celles qui ont été tuées (entre le 15 et le 18 novembre), ont été atteintes par des armes non règlementaires », laissant ainsi entendre qu’elles avaient été tuées par les « émeutiers ».
En 2019, l’Iran avait été touché par une vague de contestation s’était rapidement étendue à plus d’une centaine de villes après l’annonce d’une hausse forte et soudaine du prix du carburant à la pompe, le 15 novembre.
Source: Avec AFP