Le Hamas et le Fatah se sont entendus pour la tenue d’élections palestiniennes « d’ici six mois », ont indiqué jeudi 24 septembre à l’AFP des responsables des deux camps.
Selon ces sources, l’accord entre le Hamas d’Ismaël Haniyeh et le Fatah de Mahmoud Abbas prévoit plus précisément la tenue d’élections législatives et présidentielles, qui seraient les premières dans les territoires palestiniens de 1967 en près de 15 ans.
« Nous nous sommes mis d’accord pour la tenue en premier lieu des élections législatives, puis de l’élection du président de l’Autorité palestinienne et enfin du conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) au cours des six prochains mois », a dit à l’AFP Djibril Rajoub, un haut responsable du Fatah.
Et un ténor du Hamas, Saleh al-Arouri, a confirmé à l’AFP cette entente intervenue au terme de rencontres en Turquie entre le Fatah, à la tête de l’Autorité palestinienne basée à Ramallah, en Cisjordanie occupée, et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
« Nous sommes parvenus cette fois à un vrai consensus (…), les divisions ont causé du tort à notre cause nationale et nous travaillons à y mettre fin », a dit M. Al-Arouri lors d’un entretien téléphonique depuis Istanbul.
Cependant, le membre du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a nié les informations faisant état de la détermination de la date des prochaines élections, lors des réunions à Istanbul.
Il a précisé au quotidien AlQuds al-Arabi, qu’ « ils n’ont pas discuté des détails des élections, mais les ont simplement mentionnées comme une idée ».
Cette annonce intervient alors que les factions palestiniennes ont amorcé récemment un dialogue dans l’espoir d’unir leur force pour contrer la normalisation des relations entre ‘Israël’ et des pays du Golfe, parmi lesquels les Emirats arabes unis.
Les Palestiniens avaient qualifié de « coup de poignard dans le dos » les accords de normalisation et critiqué certains pays arabes à l’heure où ‘Israël’ et les Etats-Unis tentent de convaincre d’autres pays de la région de marcher dans les pas des Emirats.
La Turquie et l’Iran, deux pays musulmans non arabes, ont dénoncé ces accords de normalisation. De même que le Pakistan.