Le président iranien, Hassan Rohani, a émis l’espoir samedi 7 novembre que la prochaine administration américaine aura « appris » de l’échec la « politique de pression » et des sanctions de Donald Trump contre Téhéran qui n’ont pas fait plier la République islamique.
Le président sortant, Donald Trump, sur le point de perdre l’élection présidentielle américaine face à son rival démocrate Joe Biden, a adopté une politique de « pression maximale » contre l’Iran, notamment via son retrait unilatéral de l’accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement de sanctions contre Téhéran en 2018.
« Nous espérons que l’expérience des trois (dernières) années servira de leçon à la prochaine administration américaine pour se conformer aux lois et règles (internationales) et retourner à ses engagements », a déclaré M. Rohani lors d’un discours télévisé.
« Notre peuple a fait face à un terrorisme économique ces trois dernières années et fait preuve d’une résistance et d’une patience inégalées », a-t-il poursuivi, ajoutant que la nation « continuerait de résister et d’être patiente jusqu’à ce que l’autre camp s’incline devant les lois » internationales.
Le président iranien a exprimé le souhait que « ceux imposant des sanctions réalisent que le chemin choisi était mauvais », assurant « qu’ils n’atteindraient jamais leurs objectifs » de cette façon.
Les hauts responsables iraniens ont réaffirmé qu’ils se concentreraient sur les politiques adoptées par la prochaine administration américaine plutôt que sur la personne du prochain président.
Téhéran a également souligné qu’un potentiel retour de Washington au traité sur le nucléaire devrait s’accompagner de compensations pour les dommages causés par le retrait américain et d’une « garantie » que cela ne se reproduira pas.
Le guide suprême iranien, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, avait assuré mardi que l’élection américaine n’aurait « pas d’effet » sur la politique de Téhéran à l’égard de Washington.
Trois jours après l’élection présidentielle américaine, Joe Biden s’est montré sûr vendredi soir de sa victoire sans toutefois la proclamer.
Il a déjà indiqué son intention de s’engager sur une « voie crédible pour retourner à la diplomatie » avec Téhéran s’il accède à la présidence et la possibilité de rejoindre l’accord conclu en 2015 sous la présidence de Barack Obama dont M. Biden était le vice-président.
Source: Avec AFP