A l’approche de la première commémoration de l’assassinat du commandant en chef de la force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution en Iran (CGRI), le général Qassem Soleimani, le Leader de la Révolution islamique a reçu en audience les membres de sa famille et un certain nombre de responsables militaires et politiques du pays dont le commandant en chef du CGRI.
L’Ayatollah Sayed Ali Khamenei a évoqué, le mercredi 16 décembre, les « funérailles historiques » du général Soleimani et du commandant Abou Mahdi al-Mohandes en Irak et en Iran, « une première gifle soufflée » au visage criminel des États-Unis.
« Mais la gifle encore plus cinglante sera celle de briser l’aura de l’Arrogance en mille morceaux, en ayant entre autre recours au soft power et puis à l’expulser tout bonnement de la région. Quant aux commendataires et aux auteurs de ce crime, il faut qu’ils soient punis. Et c’est là, une punition irréversible qui adviendra au moment propice », a-t-il indiqué.
Le Leader de la Révolution islamique est revenu ensuite sur les commémorations marquant le premier anniversaire du martyre du général :
« Son assassinat a fait date, faisant de lui un héro national, non seulement pour toute la nation iranienne mais aussi pour les peuples musulmans et la raison en est qu’il a été l’incarnation des grandes valeurs humaines et iraniennes. Soleimani a été l’essence même de notre culture, de notre civilisation qui chérissent deux articles d’or : bravoure et résistance. Ces deux caractéristiques font partie de notre conscience nationale qui repousse la lâcheté et la faiblesse comme étant des contre-valeurs. Cette bravoure fait partie de notre identité et ceux qui font preuve de faiblesse, contredisent cette constance identitaire. »
Dévoué et altruiste
Et l’Ayatollah Khamenei de poursuivre :
« Dévoué et altruiste, Soleimani avait un esprit brillant et une sincérité hors du commun. Ce furent ces mêmes caractéristiques qu’il a tenues à incarner à travers sa mission à l’échelle de la région. Ce qui d’ailleurs l’aida à dépasser les frontières nationales pour devenir le héro des nations musulmanes.
Sa manière d’être, ses attitudes et son martyre mêmes sont désormais le nom de code d’un mouvement qui sillonne toutes les contrées de l’islam et qui a pour nom la Résistance, une résistance mobilisatrice et dynamisante qui s’inspire de l’islam.
Soleimani est le nom de code pour chaque peuple, tout mouvement qui chercherait à combattre l’hégémonie, la tyrannie, l’Arrogance où qu’ils soient. Soleimani est l’image douce et implacable de la Résistance, son « soft power », son modèle, son archétype. »
Leur aura de superpuissance est en miette
Plus loin dans ses propos, le Leader est revenu sur la victoire absolue du grand général qui a su selon lui vaincre l’Arrogance non seulement de son vivant mais après sa mort :
«le président américain a avoué que son pays avait dépensé quelques 7 trillions de dollars en Irak sans être payé de retour, constat véridique puisque ce fut en pleine nuit et en catimini qu’il s’est rendu à la base Aïn al-Asad en Irak et ce, pour quelques heures…
Le monde entier reconnait que ni en Irak ni en Syrie, les Américains n’ont atteint leurs objectifs. Et bien, c’est là le chef d’œuvre de Soleimani de son vivant. Même après sa mort, les Etats Unis continuent à subir des revers…
A Aïn al-Asad, les Américains n’ont subi qu’simple une gifle cinglante. Le plus dur les attend : leur aura de superpuissance est en miettes et les peuples de la région les pousseront vers la porte. »
Neutralisez les sanctions
S’adressant aux responsables du pays, l’Ayatollah Khamenei leur a prodigué quatre conseils :
«Renforcez-vous dans tous les domaines », « préservez l’unité et la cohésion nationales », « ne faites pas confiance à l’ennemi » et « au lieu de penser à faire lever les sanctions, neutralisez-les ».
Et de poursuivre: «Les sanctions, c’est justement à nous de les neutraliser car cela fait des années qu’on en attend leur levée. En 2015 on nous a promis de les supprimer une bonne fois pour toutes. Mais en 2020, les anciennes sont toujours de vigueur et de nouvelles sanctions s’y sont ajoutées».
Hypocrisie et malveillance
Selon lui, l’hostilité des Etats-Unis à l’égard de l’Iran n’est pas le fait d’Obama ou de Trump.
« L’Amérique d’Obama nous a menti, l’Amérique de Trump nous a fait la guerre. Celle qui se pointe ne fera guère mieux. Quand aux trois pays européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne), les Iraniens n’ont vu de leur part que de l’hypocrisie, de la malveillance, et de l’apathie ».
Et le Leader de conclure : « Je reste aux côtés de nos autorités tant qu’elles resteront aux côtés de notre peuple ».