Un journal américain a écrit que les récentes attaques de la Résistance irakienne et yéménite contre l’Arabie saoudite avaient mis au grand jour la vulnérabilité des systèmes de défense saoudiens.
Le Wall Street Journal s’est penché dans un article, publié le 19 février, sur les opérations couronnées de succès des forces de résistance yéménite et irakienne contre l’Arabie saoudite, sans manquer de reconnaître la faiblesse et l’échec de la DCA saoudienne.
« Alors que l’administration du président américain Joe Biden reconsidère l’approche régionale de Washington, les groupes de résistance au Yémen et en Irak profitent des fissures créées dans les systèmes de défense saoudiens et lancent des “attaques de haute précision” contre le régime saoudien », souligne le WSJ.
En allusion à une frappe de drones piégés par un groupe irakien sur un bâtiment royal en Arabie saoudite le 23 janvier dernier, l’auteur de l’article a indiqué : « Cette attaque met en évidence la complexité croissante des dangers auxquels le Royaume d’Arabie saoudite est confronté et montre que cela ne se limite pas aux drones, mais inclut également les missiles balistiques et de croisière. »
Le Wall Street Journal a précisé que « la coalition saoudienne a déclaré dans un communiqué que l’armée faisait face à une frappe aérienne, mais des sources bien informées ont déclaré que les drones avaient effectivement pénétré et traversé la défense aérienne saoudienne, et que l’un d’eux était tombé près de la porte d’entrée du palais Al-Yamamah ». « Une piste d’atterrissage près du palais a également été prise pour cible », selon la même source.
L’article, dont la traduction en arabe a été publiée sur le site d’information Al-Hurra, fait également allusion aux attaques de l’armée yéménite et d’Ansarullah contre les frontières Sud de l’Arabie saoudite, ainsi qu’aux frappes balistiques et de drones contre les aéroports de Djeddah et d’Abha.
« Toutes ces opérations interviennent alors que la coalition saoudienne prétend les intercepter », ajoute l’article.
Le Wall Street Journal a écrit ensuite que ces nouveaux développements montraient les limites de la défense saoudienne et l’ampleur de l’accès de ses ennemis à celle-ci.
Malgré l’amélioration des capacités militaires de l’Arabie saoudite au cours des dernières années, les anciens et actuels responsables américains affirment que l’Arabie saoudite a encore un long chemin à parcourir pour mieux intégrer les radars, les batteries des systèmes Patriot, les défenses aériennes à courte portée et les avions F-15 dans un système de défense efficace, note l’auteur de l’article du WSJ.
Les responsables américains reconnaissent qu’en dépit des engagements du Premier ministre irakien Mostafa al-Kazimi de contrôler les frappes de drones depuis l’Irak au fin fond du territoire saoudien, il est difficile d’arrêter les attaques des groupes de résistance irakiens qui constituent toujours une menace pour la sécurité de l’Arabie saoudite
Le Wall Street Journal a ensuite évoqué l’attaque aux missiles de la semaine dernière contre la coalition américaine dans le nord de l’Irak, attaque lors de laquelle un sous-traitant non américain a été tué et plusieurs autres individus, dont des Américains ont été blessés.
« Il semble que cette attaque soit une épreuve précoce pour l’administration Biden, qui tente de mettre fin à la guerre au Yémen en coupant des milliards de dollars de ventes d’armes à Riyad et en retirant les Houthis de la liste des organisations terroristes étrangères mardi dernier. »
« Mais d’un autre côté, Biden s’est également engagé à soutenir l’Arabie saoudite, principal allié US au Moyen-Orient et le plus grand client d’armes des États-Unis pour défendre son territoire », conclut l’article.
Source: Avec PressTV