Visée par de nombreuses accusations américaines quant au développement de ses capacités nucléaires, la Chine les nie et indique que les États-Unis ne devraient pas tirer de conclusions basées sur des clichés obtenus via l’imagerie spatiale.
Cette annonce a été faite par Fu Cong, directeur général du département de contrôle des armements du ministère des Affaires étrangères, au lendemain de la publication d’une déclaration conjointe adoptée par les chefs d’État et de gouvernement russe, français, britannique, chinois et américain, concernant la prévention de guerre nucléaire et la nécessité d’éviter la course aux armements.
Qualifiant ce document d’ »historique », il s’est également prononcé sur les rapports d’analystes américains, basés sur des images satellites, selon lesquelles la Chine construit des silos à missiles potentiellement porteurs d’armes nucléaires.
M.Fu n’a ni confirmé ni réfuté leur construction, mais a noté que la puissance nucléaire chinoise ne devait pas être évaluée à partir de photos prises depuis l’espace, rapporte Associated Press
Des silos à missiles en construction?
L’été dernier, plusieurs médias américains dont le Washington Post et le New York Times ont informé du début de la construction d’installations dans diverses régions chinoises. Ils se sont référés à certains spécialistes qui avaient analysé des images spatiales et en avaient déduit qu’il s’agissait de silos à missiles balistiques.
Les missiles de ce type peuvent être équipés d’armes nucléaires et non nucléaires. D’après un expert cité par le Washington Post, ces installations pourraient servir au lancement de DF-41, missiles balistiques intercontinentaux, porteurs d’armes nucléaires, en service opérationnel depuis 2017.
En réaction, les médias chinois ont dénoncé l’échec des analystes américains qui auraient pris des générateurs éoliens pour ces fameux silos.
Puissance nucléaire chinoise
Lors du même briefing, Fu Cong a déclaré que les affirmations des responsables américains selon lesquelles la Chine étend considérablement ses capacités nucléaires étaient fausses, poursuit l’agence.
Cela fait suite à un rapport relayé en novembre 2021 par le Pentagone, ayant estimé que le rythme de développement nucléaire de la Chine était plus élevé que prévu et que son nombre d’ogives pourrait dépasser les 1.000 vers 2030.
Fu Cong, cité par Associated Press, a pour sa part rappelé que Pékin avait »toujours adopté la politique de non-recours en premier aux armes nucléaires », il a assuré que son pays « continuera à moderniser son arsenal nucléaire pour des questions de fiabilité et de sécurité ».
Source: Avec Sputnik