Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé mercredi dans un communiqué une rencontre à Jérusalem AlQuds occupée entre le Premier ministre belge Charles Michel avec des représentants de deux ONG israéliennes opposées à la colonisation des territoires palestiniens.
Interrogé par l’AFP, un responsable de Breaking the Silence, une des deux ONG, a confirmé qu’un responsable de l’organisation ainsi qu’un dirigeant de B’Tselem, une autre ONG, avaient rencontré mercredi le Premier ministre belge à Jérusalem occupée.
« Nous lui avons expliqué ce que nous faisons et en quoi la poursuite de l’occupation des territoires palestiniens met aussi en danger Israël », a ajouté le responsable de Breaking the Silence, qui a requis l’anonymat.
En réaction à cette rencontre, « le Premier ministre a donné comme instruction au ministère des Affaires étrangères d’exprimer sa réprobation auprès de l’ambassade de Belgique en Israël », a affirmé un communiqué du bureau de Benjamin Netanyahu.
« En Israël, nous considérons avec gravité la rencontre du Premier ministre belge avec les dirigeants de Breaking the Silence et de B’Tselem lors de son séjour en Israël », a ajouté le communiqué.
« Le gouvernement belge doit choisir ou changer de voie ou poursuivre une ligne anti-israélienne », a également souligné le bureau de Netanyahu.
Le Parlement israélien a approuvé en juillet une loi controversée qui oblige les ONG qui reçoivent la plus grande partie de leur financement de gouvernements étrangers à le déclarer.
Ce texte, selon ses détracteurs, cible en priorité les groupes de gauche faisant campagne pour les droits des Palestiniens et s’opposant à la colonisation en Cisjordanie et à l’est de Jérusalem occupés.
Outre La Paix maintenant, sont notamment visés B’Tselem, qui défend les droit de l’homme dans les Territoires palestiniens, Breaking the Silence, qui recueille les témoignages de soldats engagés dans la répression dans ces Territoires, ou Adalah, une organisation qui défend les droits des Palestiniens originaires des territoires occupés en 1948.
Avec AFP