Le président algérien, dont le pays accueille le Sommet arabe en sa 31e session, a affirmé que « l’Initiative de paix arabe est un pilier essentiel pour l’établissement d’une paix juste et globale qui garantisse l’établissement d’un État palestinien indépendant, et que la question palestinienne reste au cœur de nos priorités ».
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré dans un discours lors de l’ouverture du 31e sommet arabe à Alger, mardi soir, après avoir succédé à la présidence du sommet du président tunisien Kais Saied, « le sommet se tient dans des circonstances régionales et internationales extrêmement complexes , surtout à la lumière de notre monde qui dans notre histoire contemporaine n’a pas connu de crises comme c’est le cas durant la période actuelle ».
Tebboune a ajouté que « les crises sont toujours présentes avec des défis énormes à surmonter », soulignant que « notre problème central est la question palestinienne, d’autant plus qu’elle est en train d’être liquidée sous les pratiques de l’occupation, le massacre d’innocents, la construction de colonies, la confiscation de biens et le déplacement de la population palestinienne, sans oublier la ville d’Al-Qods, et la tentative de modifier ses caractéristiques historiques ».
Il a poursuivi : « Notre région arabe possède d’énormes potentiels et ressources qui nous permettent d’être influents dans le monde en tant que puissance économique, et la confiance doit être restaurée afin de marquer la scène mondiale et l’économie internationale, et de construire un bloc économique arabe impénétrable , pour se concentrer sur une action arabe commune avec un impact positif tangible. »
Il a souligné que « l’Initiative de paix arabe est un pilier essentiel pour l’établissement d’une paix juste et globale qui garantisse l’établissement d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967 », notant qu’ « à la lumière des conditions actuelles, la question palestinienne reste au cœur de nos priorités. »
Il a noté que « nous exigerons de l’Assemblée générale des Nations Unies qu’elle reconnaisse l’Etat de Palestine en tant qu’Etat indépendant ».
Le président algérien a souligné : « Face à l’incapacité du Conseil de sécurité et des Nations unies à imposer la solution à deux États, nous devons redoubler d’efforts pour permettre au peuple palestinien de tenir bon face aux pratiques dont il est victime, et nous affirmons notre adhésion à l’Initiative de paix arabe avec toutes ses dispositions. »
Tebboune a indiqué : « J’attends avec impatience la création d’un comité pendant le sommet pour soutenir la cause palestinienne », soulignant que « la Palestine doit se voir accorder sa pleine adhésion aux Nations Unies ».
La Libye, la Syrie et le Yémen cherchent une solution
Le président algérien a abordé la situation en Libye, en Syrie et au Yémen, affirmant que « les crises qui se déroulent en Libye, en Syrie et au Yémen sont à la recherche d’une solution », appelant à « préférer la réconciliation nationale au sein de ces pays afin de réaliser les aspirations des peuples pour la liberté et la dignité, et parvenir à des solutions pacifiques et consensuelles. »
Il a estimé que « le défi de la réforme est devenu plus urgent et nécessite une nouvelle approche pour y faire face, basée sur la prise de conscience de chacun de la réalité arabe actuelle ».
Il a souligné que « les efforts doivent être dirigés vers le citoyen arabe, en l’impliquant en tant que contributeur à la formulation de l’action arabe commune ».
Le président algérien a ajouté: « Nous attendons avec confiance les résultats positifs et fructueux des discussions qui auront lieu lors de notre sommet pour cristalliser des solutions pratiques et prendre les décisions nécessaires ».
Mardi soir, la séance d’ouverture du 31e Sommet arabe, qui se tient en Algérie sur deux jours, a démarré.
La séance a débuté par un discours du président tunisien, qui a cédé la présidence à l’Algérie, dirigée par le président Abdelmadjid Tebboune, et en présence de chefs et de délégations arabes.
Lors de l’ouverture du sommet, Saïd a déclaré que son pays « n’a ménagé aucun effort pour maintenir les questions arabes au premier plan des préoccupations, et a tenu d’élever la voix arabe unie », ajoutant : « Nous n’oublions pas la Palestine parce que nous partageons la fierté et la dignité, et nous partageons ces valeurs avec les fils de la nation arabe. »
L’ordre du jour du sommet comprend de nombreux dossiers, dont la stratégie de sécurité alimentaire, et les interventions étrangères dans les affaires arabes, menées par la Turquie et l’Iran. Il comprend également l’accent mis sur les dispositions de l’Initiative de paix arabe concernant la Palestine et la sécurité de l’eau des pays arabes.
Source: Médias