Le ministre des Affaires étrangères tunisien Khemaies Jhinaoui a annoncé lundi la tenue prochaine d’un sommet des présidents tunisien, algérien et égyptien à Alger « pour soutenir une solution politique globale » en Libye.
Il n’a pas donné de date précise pour ce « sommet tripartite » alors qu’Alger a dû demander lundi à la chancelière allemande Angela Merkel de reporter à la dernière minute une visite en raison d’ennuis de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Les ministres tunisien, égyptien et algérien ont signé lundi lors d’une entrevue avec le chef d’Etat tunisien, la « déclaration ministérielle de Tunis en faveur d’un règlement politique en Libye ».
Ce pays riche en hydrocarbures est plongé dans le chaos depuis la chute en 2011 du dictateur Mouammar Kadhafi.
Deux autorités politiques se disputent actuellement le pouvoir en Libye: le gouvernement d’union nationale (GNA), exécutif soutenu par l’Onu et basé à Tripoli, et une autorité rivale qui contrôle une grande partie de l’Est libyen.
La Tunisie, l’Algérie et l’Egypte, tous voisins de la Libye s’engagent à « poursuivre leurs efforts pour atteindre la réconciliation globale en Libye (…) dans le cadre d’un dialogue interlibyen, sous l’égide des Nations unies ». Les trois pays ont réitéré leur « refus de toute solution militaire ainsi que toute ingérence étrangère ».
Le chef du GNA, Fayez al-Sarraj devait rencontrer mardi dernier au Caire le maréchal Khalifa Haftar, chef des forces armées loyales aux autorités de l’Est, pour modifier l’accord interlibyen signé au Maroc en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU et aux termes duquel le GNA a été créé. Mais selon M. Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar a refusé de le voir « sans justification ou raison ».
Source: AFP