Le correspondant d’al-Manar au sud du Liban a présenté un aperçu du modus operandi des attaques de l’armée d’occupation israélienne dans ses tentatives de s’infiltrer au sud du Liban et de celui des opérations menées par la résistance islamique pour les contrer et les repousser.
« Ce n’est un secret pour personne que les villes du sud adjacentes à la frontière avec la Palestine occupée sont des villes aux frontières desquelles se trouvent plus de 40 sites militaires israéliens fortement fortifiés, soutenus par des capacités supérieures de combat, de défense et d’espionnage, et situés sur des hauteurs frontalières dominantes qui surplombent complètement ces villes et au-delà.
Ces villes frontalières, depuis le début de Déluge d’Al-Aqsa, ont été exposées pendant une année entière à une agression aérienne et à des bombardements d’artillerie sans précédent qui ont détruit la plupart des installations vitales. Elles vivent dans des conditions difficiles en raison des raids aériens des avions de combat et divers types de drones. Tout ce qui bougeait à l’intérieur était devenu la cible de frappes aériennes continues.
Avec le début de l’agression aérienne contre le Liban, l’ennemi a intensifié ses raids destructeurs sur ces villes avant que l’armée d’occupation n’envoie des milliers de soldats et des centaines de chars et bulldozers militaires entrer par voie terrestre.
L’armée ennemie anticipe toute brèche de la frontière dans une direction précise avec une couverture de feu massive via des dizaines de frappes aériennes et des centaines d’obus d’artillerie ciblant une zone géographique étroite avant qu’un certain nombre de bulldozers et de chars ne pénètrent dans les quartiers proches de la frontière après sa destruction complète. Ils se sont cachés près des positions des forces de la FINUL après les opérations de riposte et les affrontements qui ont lieu en face à face entre les forces d’invasion et les résistants, qui infligent des pertes humaines et mécaniques aux forces ennemies malgré toutes les conditions difficiles.
Lorsque l’ennemi pénètre dans les villes frontalières, il détruit tout et fait systématiquement exploser les maisons, les lieux de culte et les installations publiques entourant ses déplacements, par crainte d’opérations de confrontation en cours.
En fin de compte, la résistance dirige des frappes efficaces contre les forces agressives et n’a pas intérêt à se présenter comme une armée régulière défendant l’ensemble du territoire dans lequel elle se trouve face à une armée massive soutenue par des forces obscures mondiales.
Elle agit comme une résistance qui poursuit les rassemblements et les mouvements afin d’empêcher l’ennemi d’atteindre ses objectifs d’agression, loin de calculs spéciaux et géographiques.
Seize jours se sont écoulés depuis l’agression terrestre et l’ennemi n’a pas déclaré avoir pris le contrôle d’aucun village frontalier entier. De plus, les objectifs de l’occupation consistant à frapper les capacités de résistance aux missiles, à arrêter les opérations, à affronter et à renvoyer les colons du nord ont complètement échoué. C’est plutôt le contraire qui s’est produit : le front connaît une intensité et une qualité de tirs et de missiles sans précédent vers les colonies et les bases ennemies dans le nord de la Palestine, jusqu’à la périphérie de Tel-Aviv. Les affrontements directs se sont intensifiés entre soldats ennemis et résistants à l’intérieur des villages frontaliers, et le nombre de ceux qui fuyaient les colonies a doublé depuis Haïfa jusqu’aux périphéries de Safed et de Tibériade.
La résistance confirme à travers son modus et les lignes d’affrontement qu’elle continuera à avorter les objectifs de l’occupation et à vaincre son projet agressif avec toute la force dont elle dispose, issue de Dieu Le Tout-Puissant, de la détermination et de la force spirituelle de ses hommes, et de la patience et la fermeté de son peuple. »
5 militaires tués de l’unité Egoz
Dans la nuit de mercerdi à jeudi ont eu lieu des combats frontaux dans le triangle de Aïta al-Chaab, Ramiyeh et Qawzah entre les résistants et des militaires israéliens de l’unité Golani qui tentaient selon le correspondant d’al-Manar de s’infiltrer vers la colline du couvent des Carmélites à Qawzah. Alors que les médias israéliens ont fait état que 5 soldats ont été tués, et une quarantaine ont été blessés, la censure médiatique a interdit d’aborder ce qui s’est passé à la frontière avec le Liban. Ce jeudi, elle a autorisé d’annoncer la mort de deux officiers et de 3 soldats de la force Egoz de la brigade Golani mercredi soir. Il est questions que 8 militaires sont grièvement blessés.
Selon le Yediot Ahronoth, les soldats étaient entrés dans un bâtiment supposés être sécurisés et les combattants du Hezbollah ont ouvert le feu à une distance proche.
6 chars frappés et 8 tentatives d’infiltration contrées
Ce jeudi 17 octobre la Résistance islamique a revendiqué 17 opérations de résistance « en soutien au peuple palestinien persévérant dans la bande de Gaza, et a sa résistance vaillante et brave, pour la défense du Liban et de son peuple et en riposte aux attaques barbares de l’ennemi israélien contre les villages du sud et les maisons civiles ».
Elle a fait état à trois moments de tirs de projectiles ciblés contre quatre chars Merkava à Labbouneh, dans le secteur occidental de la frontière, assurant qu’ils ont pris feu et les membres de leur équipage sont tués ou blessés. Selon le correspondant d’al-Manar, les deux chars frappés en dernier étaient intervenus pour retirer les deux premiers chars. Le feu provoqué a été visible de loin par les correspondants sur place. Il a assuré que la résistance a repoussé 8 tentatives d’infiltration israéliennes vers Labbouneh, au sud de Naqoura, dans le secteur occidental de la frontière.
Les médias israéliens ont rapporté que deux évènements graves ont eu lieu à la frontière avec le Liban sans fournir de détails.
La résistance a aussi rendu compte de tirs contre les rassemblements des militaires israéliens dans les régions suivantes : Saddaneh et la ferme Brakhta dans les hameaux occupés de Chebaa (8 :30), a l’entrée de la colonie Misgav Am (9 :00), entre Kafarkela et Odaysseh (12 :00), de nouveau l’entrée de la colonie Misgav Am (14 :00) et dans la localité de Blida (15 :00), au sud de la colonie Kfar Giladi (20:00), dans la colonie de Shtula, et à Wadi Qatmoune dans l’entourage du village Rmeich (20:45)
Il est aussi question de tirs contre les colonies Kiryat Shmona, Kfar Vradim (8 :30) à proximité de Akka (Acre), Ramot Naftali (15 :00) et Avivim (17:00).
Une deuxième opération a été signalée près d’Avivim, dans le dernier communiqué de la résistance qui indique que deux chars Merkava ont été visés à 22:50 à Jal a-Deir, à proximité de cette colonie qui juxtapose la localité libanaise de Maroune al-Ras.
Ce qui fait monter le nombre de chars israéliens visés pendant cette journée à six.
Dans la journée, les raids ennemis israéliens ont frappé sans répit une quarantaine de villages et localités au sud et dans le Bekaa.
Selon la comité d’urgence gouvernemental, 138 raids aériens ont été perpétrés contre le Liban durant les 24 dernières heures, la plupart au sud et à Nabatiyeh. Ce qui élève le bilan depuis le début de l’offensive israélienne à 10.150 raids. Le ministère libanais de la Santé a rendu compte de 45 martyrs et 179 blessés durant la même période.
Source: Divers