Les partis politiques principaux du Kurdistan irakien sont tombés d’accord pour tenir un référendum sur l’indépendance de la région vis-à-vis de l’Irak en 2017.
La délégation formée par les représentants de ces partis s’apprête à rencontrer les autres forces politiques kurdes et à se rendre à Bagdad.
Ce dimanche, à la suite d’une rencontre bipartite, le Parti démocratique du Kurdistan et l’Union patriotique du Kurdistan se sont mis d’accord sur l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, qui devrait se tenir en 2017, signale la chaîne de télévision kurde irakienne Rudaw se référant à un des participants de la réunion. Le président de la région Massoud Barzani y a également assisté.
« Les deux parties tiendront des négociations à ce sujet via le comité suprême conjointement avec d’autres groupes politiques et nationaux du Kurdistan, afin de créer un comité pour fixer le calendrier et le mécanisme du référendum », ont déclaré les participants de la rencontre cités par la chaîne de télévision, rapporte l’agence russe Sputnik.
Le représentant du Parti démocratique du Kurdistan Mahmoud Mohammed a expliqué à la chaîne que les partis avaient décidé de tenir le référendum cette année et qu’en conséquence les négociations avec Bagdad et les pays voisins seraient lancées.
Selon l’homme politique, lundi, la délégation conjointe du Parti démocratique du Kurdistan et de l’Union patriotique du Kurdistan rencontrera les autres forces politiques kurdes et séjournera à Bagdad pendant une semaine.
Abadi met en garde
En réaction, le Premier ministre irakien, Haider Al-Abadi, a mis en garde le Kurdistan irakien contre un référendum sur son indépendance.
Lors d’un entretien avec le média kurde Rudaw, publié samedi, M. al-Abadi a qualifié ce mouvement de « triste » affirmant que l’Irak ne plaisantait pas avec son intégrité territoriale.
« J’ai demandé aux dirigeants kurdes de ne pas nous mettre ou se mettre eux-mêmes dans des situations embarrassantes », a-t-il ajouté, rapporte le site iranien francophone PressTV.
Abadi a indiqué qu’une sécession du Kurdistan de l’Irak finirait au désavantage du peuple kurde, « car nos voisins, non plus, ne sont pas d’accord ».
La Turquie a qualifié ce référendum d’erreur, surtout en période de crise et de guerre.
Au cours des dernières années, les relations entre le Kurdistan irakien et le gouvernement de Bagdad se sont aggravées notamment en raison des contradictions au sujet du contrôle sur les sites pétroliers locaux.
Source: Divers