Le lendemain des frappes américaines contre la base aérienne syrienne de Shaiyrat, des manifestants se sont réunis devant le gratte-ciel Trump Tower à Manhattan, propriétaire de l’actuel locataire de la Maison-Blanche.
Ils ont crié des slogans anti-guerre, brandissant des pancartes avec les inscriptions « Ne touchez pas à la Syrie », « Non à la guerre en Syrie » et « De l’argent pour les emplois, les écoles et la santé, pas pour la guerre en Syrie! ».
Les manifestants se sont ensuite rendus au parc Union Square, où une grande foule a entonné: « Les USA sont impérialistes, le terroriste numéro un! ».
La police a arrêté les activistes les plus actifs.
« Le régime de Trump vient de commencer à bombarder la Syrie. Nous ne devons pas succomber aux mensonges et à la propagande », a déclaré dans un communiqué Answer Coalition, l’un des groupes rassemblés devant la Trump Tower.
Selon leur communiqué, il ne s’agit pas de l’instauration de la démocratie ou de l’intervention humanitaire, mais plutôt de la supériorité des États-Unis.
« Tout comme le reste de son agenda, son attaque consiste à augmenter les bénéfices des milliardaires », a-t-on ajouté.
Suite à l’attaque chimique de mardi à Khan Cheikhoun, attribuée par l’Occident aux forces armées syriennes, le Président américain Donald Trump a ordonné une frappe ciblée contre la base aérienne syrienne de Shayrat.
Vendredi matin, une soixantaine de missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui se trouvaient en Méditerranée, faisant selon Damas neuf morts, dont quatre enfants, et causant d’importantes destructions.
En réaction à l’attaque américaine, la Russie a suspendu son accord avec Washington sur la prévention des incidents et la sécurité des vols lors des opérations en Syrie, signé en octobre 2015 quelques semaines après le début de l’intervention russe dans le pays.
Le ministère russe de la Défense a pour sa part affirmé que les frappes américaines contre la base de Shayrat avaient été « planifiées depuis longtemps », l’attaque chimique de Khan Cheikhoun n’étant qu’un prétexte.
Source: Sputnik