Le ministère russe des Affaires étrangères a diffusé ce mercredi des statistiques curieuses. Ainsi, 1,5 million des 1,7 millions de visiteurs du site de ministère proviennent des États-Unis et sont, de fait, des bots, employés régulièrement pour attaquer le site de l’organisme diplomatique russe.
Le site du ministère russe des Affaires étrangères est régulièrement attaqué par des adresses IP enregistrées aux États-Unis, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
« Contrairement à nos homologues occidentaux, nous avons quelque chose à présenter. Je veux dire que cette information est tout à fait sensationnelle… Selon les experts, le site du ministère russe des Affaires étrangères est régulièrement exposé aux attaques d’adresses IP qui sont enregistrées, roulement de tambour… sur le territoire des États-Unis », a-t-elle déclaré.
Mme Zakharova a précisé que rien qu’en février 2017, le ministère avait détecté trois cyberattaques, notant en mars 2017 l’activité des bots informatique, « programmes automatisés qui sont capables d’attaquer des États-Unis le site du ministère russe des Affaires étrangères ».
« La part [des bots, ndlr] dans le nombre total de visiteurs du site s’élève à 88 %. Il s’agit de 1,5 des 1,7 millions de visiteurs qui proviennent du territoire des États-Unis. Le problème est que ce ne sont pas des utilisateurs ordinaires qui sont intéressés par les matériaux [du site, ndlr], mais il s’agit d’un ensemble d’activités que l’on appelle des cyberattaques », a fait savoir la diplomate russe.
Ce faisant, Mme Zakharova a souligné que la Russie exhortait ses partenaires occidentaux à une coopération « multilatérale » et « sincère » pour lutter contre le piratage mondial, dont elle a déclaré que c’était « l’une des plus importantes forces déstabilisatrices actuelles ».
« Nous continuerons à suivre ces statistiques. Ce sont des chiffres concrets, qui peuvent être déjà utilisés par des représentants des services américains compétents. Nous leur donnons aujourd’hui l’occasion de commencer à enquêter afin de déterminer comment les pirates, qui utilisent frauduleusement les technologies Internet enregistrées aux États-Unis, agissent », a conclu la porte-parole russe.
Source: Sputnik