La présence militaire turque au Qatar perdurera, malgré la crise dans le Golfe, qui a éclaté début juin, a déclaré le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus.
Selon lui, la «crise autour du Qatar n’a pas de causes profondes et a été créée artificiellement».
De plus, l’homme politique turc a qualifié la liste de 13 requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise comme «inacceptables pour un pays indépendant».
«La base militaire turque au Qatar relève de la sécurité, non seulement du Qatar, mais de la région en général. La présence militaire turque y sera conservée. Une tentative d’établir un lien entre la présence militaire de la Turquie au Qatar et la crise politique dans la région est une grave erreur», a souligné M.Kurtulmus lors d’une conférence de presse à Ankara.
Plus tôt dans la journée, les ministères saoudien, émirati, bahreïni et égyptien des Affaires étrangères ont donné au Qatar du temps supplémentaire pour réfléchir à une liste de 13 requêtes présentées le 22 juin. Une réunion définitive des quatre ministres aura lieu le 5 juillet.
Auparavant, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont transmis au Qatar, avec lequel ils ont rompu leurs relations diplomatiques et économiques le 5 juin, une liste de 13 requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise.
Ils demandent notamment au Qatar de fermer la chaîne de télévision Al Jazeera et de réduire les relations de l’émirat avec l’Iran.
Les quatre États réclament en outre que le Qatar rompe tout lien avec les Frères musulmans et le Hezbollah ainsi qu’avec les groupes takfiristes de Daech, Al-Qaïda, et le Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra). Ils exigent également la fermeture de la base militaire turque au Qatar, ainsi que l’extradition de toutes les personnes considérées comme «terroristes».
Doha, à son tour, a qualifié les requêtes d’irréalistes et a appelé à les réviser.
Source: Avec Sputnik