La France, par la voix de son ambassadeur à New York, fait entendre encore une fois son double langage envers l’accord nucléaire iranien.
« Bien que Paris soutienne l’accord nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et les six puissances du monde, il est pour autant prêt à aller dans le même sens que Washington ». C’est ce qu’a indiqué sur Twitter l’ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud.
« Les Européens prétendent tenir leur engagement envers l’accord nucléaire. D’autre part, ils affirment leur disposition à s’allier aux États-Unis pour affronter ce qu’ils nomment les défis de l’Iran pour la stabilité régionale », confie l’ambassadeur français.
Depuis que Donald Trump a pris le pouvoir aux États-Unis, la France a toujours essayé de persuader d’autres pays signataires du Plan global d’action conjoint de s’arranger aux côtés de Washington pour serrer la vis à l’Iran, en réaction à ses programmes défensifs dans la région.
Dans le même cadre, le président français Emmanuel Macron a pour la première fois proposé un « accord complémentaire » pour pallier « les carences de l’accord de Genève ».
Donald Trump a accepté, vendredi 12 janvier, pour la troisième fois depuis son arrivée à la Maison Blanche, de prolonger la suspension des sanctions économiques contre l’Iran, levées dans le cadre de l’accord sur le nucléaire de 2015. Il a par ailleurs prévenu que si de nouvelles mesures coercitives, visant l’Iran, n’étaient pas adoptées d’ici 120 jours, Washington en sortirait à coup sûr.
À l’issue de sa rencontre de lundi à Londres avec la Première ministre Theresa May et son homologue britannique, Boris Johnson, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a fait part d’un accord avec les pays signataires de l’accord nucléaire sur la formation d’un groupe de travail dans le but de durcir les termes de l’accord.
Ces derniers n’ont toujours pas divulgué leurs positions officielles.
Source: PressTV