Les analystes constatent une baisse plutôt inattendue du risque de défaut de paiement pour les pays en voie de développement et tentent d’en expliquer les raisons.
Après des dizaines d’années de crises de la dette à travers le monde, les investisseurs font actuellement face à un phénomène inhabituel qu’est la quasi-disparition des défauts de paiement, informe Bloomberg.
Suite à une série de défauts souverains chaotiques survenus dans la première décennie du siècle en cours, depuis 2011, le nombre de défauts est devenu relativement faible pour une période de flux de capitaux réduits et de diminution des prix des matières premières, indique une étude réalisée par les chercheurs Carmen Reinhart, Vincent Reinhart et Christoph Trebesch.
Selon les économistes, cette évolution est due à la hausse de la demande pour les obligations à haut rendement provoquée par des taux d’intérêt historiquement bas. Cela a permis aux pays fortement endettés de reporter le remboursement de leurs obligations aux décennies à venir à des conditions plus favorables.
Dans le même temps, les pays en développement qui sont, en règle générale, plus exposés au risque de défaut de paiement, sont devenus plus résistants face à la perspective de resserrement de la politique monétaire.
Pour Stuart Culverhouse de la société analytique Exotix, les marchés en développement, qui étaient peu étudiés il y a 10 ou 15 ans, sont aujourd’hui devenus «plus développés, plus respectables et plus forts sur le plan institutionnel et politique».
Source: Sputnik