Une vidéo diffusée sur YouTube montre des blindés de l’armée syrienne qui défilent dans une rue de Harasta, ville située dans la Ghouta orientale, banlieue est de Damas.
Selon le site syrien Al-Masdar News, les militaires syriens ont réussi , dans la partie ouest de la ville de Harasta, à percer la défense des milices takfiristes appartenant aux groupes armés Faylaq al-Rahman et Hayat Tahrir al Sham, alliance dont la colonne vertébrale est le front al-Nosra, ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie.
Selon l’agence russe Sputnik, on voit des blindés syriens avancer dans une rue de la ville.
Les militaires de l’armée syrienne ont réussi, suite à des combats acharnés, à occuper plusieurs bâtiments dans le quartier d’al-Ajay et à prendre des positions stratégiques.
En janvier, il a été annoncé que l’armée syrienne déployait de plus en plus de systèmes de lance-roquettes Golan-300 pour soutenir ses attaques, indique Sputnik.
Cette avancée est intervenue 36 heures après l’accord conclu au Conseil de sécurité de l’Onu sur une trêve de 30 jours en Syrie.
Lavrov: les points sur les « i » de l’accord
Ce lundi, le chef de la diplomatie russe a mis les points sur les « i » sur cet accord conclu samedi soir.
« Le cessez-le-feu débutera lorsque tous les belligérants du conflit se mettront d’accord sur la manière dont il doit être mis en œuvre, pour s’assurer que la cessation des hostilités est totale et concerne toute la Syrie », a déclaré Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse.
Cette trêve « ne concerne en aucun cas les actions du gouvernement syrien soutenu par la Russie contre les groupes terroristes tels que l’organisation Etat islamique, le Front al-Nosra et tous ceux qui collaborent avec eux », a ajouté le chef de la diplomatie russe.
Selon M. Lavrov, les deux milices Ahrar al-Cham, soutenue par Ankara et Jaysh à Islam, soutenure par Ryad « collaborent avec le front al-Nosra et ne sont pas comprises dans l’accord » de la trêve.
Le ministre russe a accusé les milices de prendre en otage les habitants, pour les utiliser comme boucliers humains. Il a aussi relayé les appréhensions exprimées par le ministère russe de la Défense, selon lequel les miliciens « utiliseraient des agents chimiques dans la Ghouta, comme provocation , afin d’attiser la tension davantage ».
Dimanche le ministère russe avait assuré que Moscou a empêche la ratification d’un texte irréaliste de la trêve en Syrie, et qu ‘il n’est pas question de laisser les terroristes prendre un souffle.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté samedi à l’unanimité une résolution réclamant « sans délai » un cessez-le-feu humanitaire d’un mois en Syrie. Ce texte a nécessité plus de quinze jours de négociations pour obtenir un assentiment de la Russie, allié du gouvernement syrien qui œuvre pour nettoyer cette région des milices qui l’occupent.
Depuis que la bataille de la Ghouta orientale a été lancée, les puissances occidentales et leurs alliés des monarchies arabes s’attellent pour empêcher sa reconquête par les forces régulières.
Une trêve humanitaire
Ce lundi après-midi, le ministère de la Défense russe a assuré qu’une trêve humanitaire allait entrer en vigueur demain mardi, entre 9 heures et 14 heures.
« Sur ordre du président russe et dans le but d’éviter les pertes parmi les civils de la Ghouta orientale, une trêve humanitaire quotidienne sera instaurée à partir du 27 février de 09H00 à 14H00 », a indiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cité dans un communiqué.
Selon M. Choïgou, des « couloirs humanitaires » seront mis en place pour permettre l’évacuation des civils. « Leurs coordonnées sont prêtes et seront rendues publiques bientôt », a-t-il précisé.
Source: Divers