Même après l’anéantissement de Daech, les soldats américains resteront en Syrie pour faire face à l’Iran, a récemment annoncé le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton. Le député russe Dmitri Sabline, qui revient de son 18e voyage en Syrie, commente cette déclaration pour Sputnik.
Une coopération honnête et le dialogue, et non des agressions unilatérales et une politique de «deux poids, deux mesures» constituent la clé du règlement syrien, a déclaré à Sputnik Dmitri Sabline, président du Groupe d’amitié entre les parlementaires syriens et russes, en comparant les approches russe et américaine du processus de paix en Syrie.
«Ce conflit ne peut pas être réglé uniquement manu militari», a indiqué l’interlocuteur de l’agence à titre de première leçon qu’il aurait voulu donner aux États-Unis.
Et de rappeler qu’au cours de leur campagne aérienne, les Américains avaient souvent négligé les questions humanitaires, en bombardant sciemment les infrastructures civiles en Syrie et créant ainsi des problèmes que d’autres devaient résoudre par la suite.
À titre de 2e leçon, le parlementaire aurait recommandé aux États-Unis de renoncer à l’hypocrisie.
«Tout au long de la guerre civile en Syrie, une multitude de radicaux soutenus par le gouvernement américain ont rallié les rangs de Daech ou du Front al-Nosra, alors que des armes américaines se retrouvaient souvent entre les mains de groupes terroristes», a expliqué M.Sabline.
Et d’ajouter que cela était pour le moins suspect.
Le député qui a le grade de colonel de l’armée russe a enfin prévenu, à titre de 3e leçon qui serait utile aux Américains, que les agressions unilatérales étaient parfaitement contreproductives.
«Les actions unilatérales des États-Unis et de certains de leurs plus proches alliés ne pourront désamorcer la crise syrienne ni renverser le gouvernement légitime de Bachar el-Assad, objectif poursuivi de longue date par la coalition occidentale», a-t-il indiqué.
Selon le député, la situation humanitaire en Syrie ne manquerait pas de s’améliorer après le retrait de tous ceux qui s’y trouvent illégalement.
En conclusion, M.Sabline s’est rallié à l’avis du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov qui avait qualifié d’«absurde» la déclaration du Pentagone selon laquelle les États-Unis se trouvaient légalement en Syrie.
Source: Sputnik