Le parlement iranien a ratifié à l’unanimité un projet de loi qui exige d’affronter « les mesures israéliennes hostiles à la paix et à la sécurité mondiales ».
Selon la télévision iranienne arabophone al-Alam, la résolution a été proposée par la Commission de Sécurité et des Affaires étrangères du parlement. Elle est formée de 14 clauses qui définissent les moyens pour affronter les mesures israéliennes.
Elle a été votée à l’unanimité ce mardi 12 mai, avec la motion « très urgent ».
« Ceci veut dire que dès la semaine prochaine, le parlement va discuter ses clauses en vue de les ratifier, et ce pour couper la voie à l’entité sioniste de profiter des conditions régionales et mondiales actuelles, sur fond de la pandémie du nouveau coronavirus, pour affecter nos intérêts », a expliqué le président de la commission parlementaire Moujtaba Zou Nour.
Le projet de loi comporte dans l’une de ses clauses que la Palestine historique appartient aux Palestiniens autochtones, qu’ils soient musulmans, chrétiens ou juifs.
Il stipule aussi que la République islamique d’Iran se doit de traiter la question de la ville sainte d’al-Quds Jérusalem comme étant la capitale éternelle et unifiée de la Palestine.
Sur le plan pratique, la résolution insiste sur le fait que le ministère des Affaires étrangères iranien se doit de voter en faveur d’un autre projet de loi pour mettre en œuvre les préparatifs destinés à ouvrir un consulat ou une ambassade virtuelle de l’Iran à Al-Quds.
Toute sorte de collaboration en matière d’information ou de renseignements en faveur de l’entité sioniste sera jugée comme étant un crime de corruption sur terre, toujours selon le projet de résolution. Cette condamnation dont l’auteur encourt la peine capitale équivaut à la haute trahison.
Une clause revêt un caractère économique et commercial interdisant strictement les liens avec toutes les institutions économiques, commerciales, financières, monétaires israéliennes, et dans le domaine des assurances, officielles ou privées, rapporte al-Alam.
Cette résolution semble être la riposte à l’accord de Trump destiné à liquider la cause du peuple palestinien. Préconisant un Etat palestinien démilitarisé et sans souveraineté sur une petite portion de la Cisjordanie et la bande de Gaza, il a reconnu la totalité d’al-Quds comme étant « la capitale éternelle d’Israël », et soutient l’annexion des colonies juives en Cisjordanie occupée, et le Golan syrien occupé.
Source: Médias