Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue américain Donald Trump sont convenus de « poursuivre leur coopération étroite » en Libye, lors d’un entretien téléphonique lundi 8 juin, a annoncé la présidence turque.
« Les deux dirigeants sont convenus de poursuivre leur coopération étroite pour promouvoir la paix et la stabilité en Libye, voisin maritime de la Turquie », a indiqué la présidence.
Au cours de cette conversation, les deux chefs d’Etat « sont parvenus à des accords », a indiqué pour sa part M. Erdogan à la télévision publique TRT. Il a évoqué une « possible initiative » que les deux pays pourraient prendre ensemble, mais sans fournir de précisions.
Après cette conversation téléphonique, « il pourra y avoir un nouveau chapitre entre les Etats-Unis et la Turquie concernant le processus » de paix en Libye, a-t-il déclaré.
Ankara soutient le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’Onu.
La Turquie a notamment renforcé son aide militaire au gouvernement de Tripoli dont les forces affrontent celles du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen.
La Turquie a notamment envoyé des drones et de systèmes de défense anti-aériens en Libye pour soutenir le GNA dont les forces ont infligé au cours des dernières semaines une série de cuisants revers militaires à celles de Haftar, soutenu par l’Egypte, les Emirats et autres pays.
Soulignant l’importance du rôle de la Russie, M. Erdogan a dit qu’il devrait aussi avoir des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine et discuter avec lui des mesures à prendre concernant le conflit en Libye.
La Russie a été accusée d’avoir envoyé plusieurs milliers de mercenaires en Libye pour soutenir le maréchal Haftar par l’intermédiaire de la société de sécurité privée russe Wagner, des accusations rejetées par le Kremlin.
Erdogan a affirmé, que bien que la Russie ait démenti toute présence de militaires russes en Libye, il y avait des équipements militaires russes en Libye, y compris des avions de combat.
Lors de l’interview, M. Erdogan a également indiqué que les derniers « développements ont montré que Haftar pouvait être exclu du processus de paix à tout moment ».
Lors d’une visite à Ankara le 4 juin, le Premier ministre du GNA Fayez al-Sarraj s’est dit « déterminé » à reprendre le contrôle de toute la Libye, après cette série de succès contre les forces de Khalifa Haftar.
Source: Avec AFP