Plus de 400 Britanniques ayant participé à la guerre takfiriste en Irak ou en Syrie se trouveraient actuellement sur le sol britannique, d’après des sources sécuritaires citées lundi par la chaîne de télévision Sky News.
Selon les autorités, la menace terroriste est en hausse au Royaume-Uni. Le pays pourrait être la cible d’attaques à la bombe et de fusillades pareilles à celles perpétrées en France et en Belgique, vue que beaucoup de takfiristes rentrés dans leur pays natal savent manier les armes et fabriquer des bombes artisanales.
Les services de sécurité et la police œuvrent pour éviter de nouveaux attentats organisés par des terroristes comme Khalid Masood, auteur de l’attaque à la voiture bélier du 22 mars à Londres, qui a été revendiquée par le groupe terroriste Daech.
Lutter contre les takfiristes rentrés du Proche-Orient n’est pas une mission facile, d’autant plus que les mains de la police sont liées par des restrictions légales, d’après Tony Long, ancien expert des armes à feu à Scotland Yard.
Une petite proportion des takfiristes britanniques rentrés au Royaume-Uni sont poursuivis par la justice, rappelle la chaîne. Les autorités manquent souvent de preuves quant à la nature de leurs activités à l’étranger.
« Il s’agit de soldats endurcis par le combat, ils ne sont peut-être pas si bien entraînés que les soldats de l’Otan, mais ils ont vu plus de combats rapprochés et de rue que la plupart des militaires britanniques. Il faut en tenir compte », estime M. Long.
Le Royaume-Uni n’est pas le seul pays européen à faire face à une menace terroriste. En novembre dernier, les services de renseignement français ont fait état de la présence de quelque 700 takfiristes français en Irak et en Syrie. Quelque 200 personnes sont déjà rentrées dans l’Hexagone. La Belgique a évoqué en février le nombre de 117 takfiristes belges ayant regagné leur pays.
Avec Sputnik